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ElooBooks, chroniques livresques!
25 octobre 2011

La Disparition d’Anastasia Cayne de Gregory GALLOWAY

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La Disparition d’Anastasia Cayne de Gregory GALLOWAY

Edition Albin Michel - Coll. Wiz Suspense. 2008. 361 p.

 

4ème de couverture :

      "Anna Cayne préfère qu’on l’appelle Anastasia, aime Houdini le prestidigitateur, élabore des codes secrets et des énigmes, s’habille tout en noir et passé son temps à écrire de fausses nécrologies sur les habitants de la ville. Quand je suis tombée amoureux d’elle et qu’elle a mystérieusement disparu, j’ai commencé à recevoir des messages codés que seule Anastasia aurait pu m’envoyer…"

 

Mon avis : ♥

Ce résumé annonçait vraiment du bon : une fille bizarre et un garçon amoureux, une disparition, une enquête policière, du suspense, et peut-être même du surnaturel. Pour une fois, un livre n’a pas attendu longtemps sur mon étagère avant que je daigne l’ouvrir… Malheur à moi, il m’a fallu plus d’un mois pour en venir à bout ! Vous imaginez le nombre de livres que j’aurais pu lire à sa place dans un même temps donné ?

Pourtant ça commençait bien : les phrases sont bien tournées, les descriptions intéressantes et l’auteur a globalement un style agréable. Alors quoi me direz-vous ? Hé bien il rame dans la choucroute le p’tit ! C’est lent, on a l’impression de ne pas avancer. On s’attend a dû suspense et de l’action, et pendant plus de la moitié du roman, l’auteur nous parle de la rencontre puis de la relation amoureuse entre le narrateur et Anna. On a presque envie de l’interpeller pour lui dire : « Hé c’est quand qu’elle disparait ? ». Dans cette première partie, le point intéressant est les fausses nécrologies écrites par Anna ; c’est une idée très originale qui m’a plu… Mais son utilisation s’avère assez rapidement superficiel et c’est vraiment dommage… comme si Gregory Galloway a eu cette idée géniale mais n’a jamais su quoi faire avec.

Enfin, Anna disparait ! C’est presque un soulagement jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’il ne se passe pas vraiment plus de choses. Sa disparition est très théâtrale –digne d’Anna- mais ensuite l’enquête policière n’avance guère. Ca énerve le narrateur (on n’apprend jamais son nom… je crois) –nous aussi- alors il décide de tenter le tout pour le tout en se rendant à une émission de télé mettant en scène un médium qui aide le public. Il n’y croit pas trop, mais pourquoi pas. Là aussi l’idée est intéressante, et on a presque du suspense… pendant cinq minutes. Et puis finalement, on lit la dernière page du roman, on se dit que l’on va être récompensé de nos efforts… mais rien. On n’apprend rien. Si, que cette expérience a permit au narrateur de grandir, mais personnellement ça ne m’a pas suffit. A la base, c’est censé être un roman policier, non ?

Une grosse déception. Une belle écriture, des idées originales mais un roman qui ne tient pas ses promesses.

 

© Eloo 10/2011

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18 octobre 2011

The Luxe : Tricheuses (t.3) d'Anna GODBERSEN

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The Luxe : Tricheuses (t.3) d'Anna GODBERSEN

Édition Albin Michel. 2010. 432 p.

4ème de couverture :

      "Elles ont tout ce qu'elles désirent... mais rien de ce qu'elles veulent. Une bien curieuse union est célébrée dans la haute société. Henry Schoonmaker vient d'épouser une jeune femme qu'il n'a jamais aimée : Penelope Hayes. Si son ancienne rivale triomphe, Diana, toujours amoureuse d'Henry, n'a pas dit son dernier mot. Quant à Elizabeth, elle refuse obstinément de paraître en public. Pressentant un nouveau scandale, tout New-York retient son souffle."

A lire : ma chronique du tome 1 Rebelles et du tome 2 Rumeurs.

 

Mon avis : ♥ ♥ ♥

"Elles ont tout ce qu'elles désirent... mais rien de ce qu'elles veulent". Cette phrase peut paraître contradictoire et pourtant, c'est tout à fait ça. Elle annonce parfaitement le sentiment que l'on ressentira à la lecture de ce troisième tome. Tricheuses est un roman tout aussi passionnant et addictif que ses deux prédécesseurs : la plume d'Anna Godbersen ne s'est pas essouflée, elle a encore beaucoup à nous offrir!

Je n'entrerai pas trop dans les détails puisqu'il s'agit d'un troisième tome, je dirai simplement :

  • L'image que j'avais de Grayson Hayes durant les deux premiers tomes a quelque peu changé. Il me semblait q'il était un garçon intelligent, de la même trempe que sa soeur Penelope, mais en plus subtil et réfléchi. Dans Tricheuses, il est décrit comme un garçon dont les yeux très rapprochés lui donnent un air stupide - ce dont il est apparemment. Comme quoi, les mots ont ce pouvoir de retourner la tête et de nous jeter sur de fausses pistes afin mieux nous surprendre.
  • Passons à sa soeur : D'impostures en coups bas... Quand on joue avec le feu, on finit par se brûler... Attention Penelope, tout va t'échapper et ce ne sera que justice... J'en suis contente, sinon l'histoire aurait perdu en crédibilité.
  • Un dernier petit mot concernant Teddy Cutting : personnage très secondaire jusqu'à présent, il se dévoile enfin... pour plus grand plaisir! Il est sincère et sa timidité est touchante. C'est le seul homme de cette saga qui possède tout mon estime. Je pressens qu'il aura clairement sa carte à jouer dans le dernier tome...

Pour les autres personnages (Elizabeth, Diana et Carolina, entre autres), je vous laisse découvrir par vous-même ce qu'ils vont advenir. Je vous promets des surprises, du suspense et des p'tits coeurs fondants d'amouur :)

 

© Eloo 10/2011

14 septembre 2011

Les Mésaventures de Tallulah Casey de Louise RENNISON

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Les Mésaventures de Tallulah Casey de Louise RENNISON

Edition Gallimard Jeunesse. 2011. 347 p.

 

4ème de couverture :

      "Tallulah Casey, quatorze ans et demi, trop grande, gros genoux et pas de poitrine, a été admise en stage d’été à Dother Hall, la fameuse école d’arts du spectacle, perdue en pleine campagne dans le Yorkshire. Faute de place au dortoir, Tallulah est hébergée chez les Dobbin, un couple « cato-écolo » épris de nature et parents d’insupportables petits jumeaux. Heureusement, Tallulah se fait vite une bande de copines et si, oh catastrophe, il n’y a pas de garçons à Dother Hall, le village en est truffé ! Il y a les frères Hinchcliff, tombeurs et membres d’un groupe rock, Alex, fils du patron du pub, sublime mais trop vieux, Charlie, Phil, Jack et Ben, élèves à la pension militaire voisine."

 

Mon avis : x

(procédons par étape)

Pourquoi je l'ai choisi :

  • à cause des critiques positives que j'ai pu lire sur la blogosphère.
  • "Tallulah" est un prénom que j'aime beaucoup. Il me fait penser à la magnifique chanson d'Indochine (quoi tu connais pas?! Vas voir par là-bas!)
  • la chouette sur la couverture m'a plu.

Contexte : Il s'agit là de ma première rencontre avec l'auteur Louise Rennison. Je connais la célèbre Georgia Nicolson que de nom... et de réputation! Je ne demandais qu'à rire...

Pourquoi je n'ai absolument pas aimé : Dès le début, une impression tout à fait mitigée, puis c'est carrément la dégringolade! Je m'attendais à rire à gorge déployée et ce roman a à peine réussi à m'arracher quelques sourires.

Vite lu, vite oublié. Je voulais d'abord vous dire que ça se lit point barre, mais en fait il m'a carrément déçu.

Et puis d'abord quelles mésaventures? Nous avons affaire à une jeune fille caricaturale dont les seules préoccupations sont : sa poitrine qui refuse de pousser, les garçons qu'elle n'a jamais embrassés et ses genoux protubérants. En clair, il ne se passe rien. J'espère que l'auteur est consciente que les ados n'ont pas uniquement ce genre de réflexions dans la vie!

Le stage d'été de Tallulah au prestigieux conservatoire d'art dramatique Dother Hall aurait pu se réveler très drôle, mais c'est désolant et tout tombe à plat. Déjà, on peut se demander par quel miracle Tallulah réussi t-elle à y être admise alors qu'elle peine à mettre un pied devant l'autre. Peut-être parce que Dother Hall n'est pas si prestigieux que ça? Ce conservatoire se révèle être du grand n'importe quoi, avec des professeurs qui semblent arriver tout droit d'un monde parallèle. 

Et encore, tout ça aurait pu être digérable si la traduction n'avait pas été execrable :

  • pour moi, "m'exclamé-je" (p. 152 mais c'est sembable dans tout le roman) fait mal aux oreilles et aux yeux. C'est bien joli d'utiliser du présent durant toute l'histoire, mais ce n'est pas agréable à la lecture du tout. Utiliser le passé aurait mille fois mieux convenu ("m'exclamais-je", tout de suite ça va mieux, non?)
  • Quand il est dit "je manque me faire écrabouiller" (p. 153), à mon humble avis, il manque un "de" quelque part.
  • "nos pieds saigne..." (p. 193), ... et mes yeux aussi! Je vous laisse chercher l'erreur... ou plutôt la monstruosité. Correcteur, c'est tout un métier!!

Et c'est comme ça tout le roman, mais je vais m'arrêter sur ces trois exemples.

Finalement, le seul mini point positif : "Les Hauts de Hurlevent" a tellement été cité tout au long du roman que maintenant j'ai envie de le lire!

Je crois qu'il est facile de deviner qui de Tallulah ou de moi a vécu la pire des mésaventures... En conclusion, un très mauvais choix de lecture. Selon moi, à éviter!

 

29 juillet 2011

The Luxe : Rumeurs (t.2) d'Anna GODBERSEN

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The Luxe : Rumeurs (t.2) d'Anna GODBERSEN

Edition Albin Michel

2009

460 p.

4ème de couverture :

      "Rien n'est plus dangereux qu'un secret... Les amies d'hier sont devenues les rivales d'aujourd'hui. Coups bas à l'heure du thé, trahisons au coeur de la nuit, les bals somptueux bruissent des plus folles rumeurs. Retour à Manhattan... en 1899."

A lire : ma chronique du tome 1 Rebelles.

 

Mon avis :

C'est un plaisir de retrouver ces petites princesses de Manhattan, dans ce second opus de la série "The Luxe" !(Pourquoi ce titre n'a t-il pas eu droit à sa traduction française d'ailleurs? Mais passons!)

Rebelles nous a permis de bien cibler le contexte historique et d'apprendre à connaître ces jeunes demoiselles, du coup  on est tout de suite happé dans Rumeurs, puisque c'est finalement comme de retrouver de vieilles copines.

Après avoir vécu des évènements relativement tragiques dans le premier tome, Elizabeth, Penelope et Diana ont quelque peu changé. Diana a incontestablement grandi, Elizabeth a mûrit (elle n'est plus aussi "nunuche" et on n'a plus envie de la secouer comme lors de la lecture du premier tome, car elle prend enfin les choses en main, ouf merci!) et Penelope est encore plus garce qu'avant !

Cette dernière décide d'obtenir tout ce qu'elle souhaite coûte que coûte, quels que soient les moyens qu'il lui faudra employer : c'est la reine du chantage et des coups bas. Mais on l'a prend presque en pitié : Penelope va t-elle enfin se rendre compte qu'il reste encore des choses en ce bas-monde que l'on ne peut pas forcer, les sentiments par exemple? Elle obtient ce qu'elle veut,  oui, mais les conditions font que l'on peut se demander si cela la rendra heureuse au bout du compte.

Du côté d'Elizabeth et de Diana, l'amour est au rendez-vous, mais à quel prix et à quelles conditions... Leurs p'tits coeurs vont encore être bien malmenés! On se dit qu'elles ne sont pas à plaindre, qu'il y a des gens beaucoup plus démunis, mais on le fait quand même. Après tout, elles sont si attachantes (même Penelope... parfois!)...

Il faut quand même que je parle un peu de Carolina Broud. Cette jeune personne était domestique chez les Holland dans le premier tome et je me suis aperçue que je l'ai totalement éclipsé dans ma chronique de Rebelles. J'imagine que c'est parce que je ne me suis pas particulièrement attachée à ce personnage : j'ai beaucoup de mal avec les gens qui jalousent les possessions des autres (dans le cas présent, Carolina - dite Lina - est jalouse d'Elizabeth, de sa position sociale ainsi que des sentiments que Will ressent à son égard, alors qu'elle-même est amoureuse du jeune homme). Néanmoins, dans le tome 2, sa place est grandissante : Lina devient petit à petit une jeune femme du monde, et ce parfois, avec l'aide de moyens quelque peu douteux. Son modèle est forcément l'exact contraire d'Elizabeth, à savoir Penelope, donc on peut s'attendre au pire. J'attends néanmoins de voir l'évolution de ce personnage dans la suite de la saga avant d'avoir un jugement définitif. Espérons qu'elle graviera la pente dans le bon sens, et que par la même occasion, elle remontera dans mon estime...

Ce second tome finit clairement mal - tout comme le premier - et il nous donne évidemment envie de découvrir  au plus  vite Tricheuses, le tome 3. Celui-ci est en ma possession, il va donc être dévoré très vite!

29 juin 2011

La Vie extraordinaire des gens ordinaires de Fabrice COLIN

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La vie extraordinaire des gens ordinaires

de Fabrice COLIN

Edition Flammarion

2010

329 p.

4ème de couverture :

      "Il me restait vingt adresses : vingt lieux éparpillés aux quatre coins du monde, et vingt histoires toutes plus incroyables les unes que les autres. C’est ce jour où le titre de ce livre m’est venu : La Vie extraordinaire des gens ordinaires."

 

« Lisez. Lisez, de la première à la dernière page. Si ça vous plait, débrouillez-vous pour en faire un livre. » p. 14.

 

Mon avis : etoile_jaune

 

Il y a des livres comme ça, où on ne trouve pas les mots. Ce livre est un coup de cœur, assurément. Et pourtant, quelle difficulté pour écrire cette chronique ! Peut-être parce qu’il n’y a rien à ajouter. La vie extraordinaire des gens ordinaires est à découvrir tout entier.

Un homme rencontre un poète qui a rencontré des gens. Le poète a raconté ces gens sur le papier et a confié leurs histoires à l’homme. L’homme partage ces bouts de vie avec nous. Voilà.

C’est un faux recueil de nouvelles : il en donne l’impression sans l’être vraiment. Car chaque personne a son histoire et son destin. 20 petites histoires qui sont tout autant un remontant qu’une bonne tartine de Nutellaà mon humble avis -.

Vraies ou fausses histoires ? Qu’importe tant que l’on a envie d’y croire.

Mes coups de cœur dans ce coup de cœur : Inspirer/Expirer et Chacun son truc.

Un véritable tour du monde en histoires, foncez !

 

 « L’incroyable n’est incroyable que si d’autres personnes autour de vous n’y croient pas. » p. 282.

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8 juin 2011

The Luxe : Rebelles (t.1) d'Anna GODBERSEN

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The Luxe : Rebelles (t.1) d'Anna GODBERSEN

Edition Albin Michel

2008

452 p.

4ème de couverture :

      "Des filles rebelles dans des robes sublimes font la fête jusqu’à l’aube. Des garçons irrésistibles aux sourires machiavéliques ont des intentions suspectes. Mensonges, secrets et scandales. Nous sommes à Manhattan… en 1899."

 

Mon avis :

La couverture m’a fait de l’œil, purement et simplement. Je me suis surprise à m’imaginer dans cette robe somptueuse (alors même que le rose n’est pas ma tasse de thé). Pas le choix, il fallait que j’aille voir ce qu’il se cachait derrière toute cette magnificence (merci à ma cousine de me l’avoir gentiment prêté !).

C’est l’histoire de trois filles, Elizabeth, Penelope et Diana, qui se distinguent par de nombreux aspects mais qui, malgré elles, partagent plus d’un point commun, comme notamment leurs caractères bien trempés.

Elles vivent en plein cœur de Manhattan et elles sont privilégiées. Elles habitent dans des maisons spacieuses, elles possèdent des robes magnifiques, des domestiques obéissent à leur moindre caprice… Mais il ne faut jamais oublier que les apparences sont souvent trompeuses, et que ce genre de fastes ne suffit pas toujours pour être heureux.

Je ne vais pas en dire plus sur l’histoire, je veux seulement dire aux lectrices de Chick lit et aux fans de la série Gossip Girl que cette saga est faite pour elles.

Pour ma part, j’ai adoré ; pour preuve, j’avais dû mal à lâcher ce roman, je voulais connaître le dénouement au plus vite, en un mot j’étais addict ! J’ai plus que hâte de lire la suite !

 

Une citation :

"Une dame ne doit jamais perdre son sang-froid. Même sous une pluie torrentielle, elle doit avoir l’air joyeuse comme si de rien n’était. Si elle perdait contenance, alors elle ne tarderait pas à perdre également le respect de son entourage et de ses domestiques. Guide Van Kamp d’économie domestique à l’usage des dames de la haute société, éd. 1899." p.?

16 mai 2011

Skeleton Creek : Psychose (t.1) de Patrick CARMAN

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 Skeleton Creek : Psychose (t.1) de Patrick CARMAN

Edition Bayard Jeunesse

2011

187 p.

"Ecrire ou mourir" p. 9

4ème de couverture :

      "Il se passe des choses étranges à Skeleton Creek. Des choses terrifiantes. Avec Sarah, ma meilleure amie, j'ai tenté de percer un sinistre secret. J'ai failli en mourir. A présent, je suis coincé chez moi, une jambe dans le plâtre. Je ne peux plus faire confiance à personne. C'est à peine si j'ose croire à ce que j'ai vu et entendu. Depuis que nos parents nous ont interdit de communiquer, Sarah et moi, je suis désespérément seul. Je m'efforce de mettre cette effrayante histoire par écrit pendant que Sarah, armée de sa caméra, poursuit notre enquête. A chacune de ses découvertes, elle m'envoie un mot de passe qui me permet de visionner la vidéo en cachette. Ainsi, ensemble, nous continuons à traquer le mystère, prêts à tout pour exhumer la vérité. Mais, nous le savons, rien n'est plus dangereux que de vouloir déterrer les fantômes du passé. Surtout dans une ville comme SKELETON CREEK.

Lisez mon journal. Regardez les vidéos. Menez l'enquête."

 

Mon avis :

Voici un auteur qui n'hésite pas à surfer sur la vague des nouvelles technologies! Il fallait trouver l'idée et oser. Patrick Carman nous offre un roman novateur, qui allie deux supports pour le prix d'un : le papier et le virtuel. Curieuse, j'ai plutôt adhéré.

Donc pour résumé, notre narrateur Ryan, après une excursion à haut risque qui s'est terminé par un plongeon et une jambe cassée, se retrouve alité chez lui. Tandis qu'il continue à mener l'enquête avec les moyens du bord et surtout de proximité (questionnements des gens autour de lui, internet), Sarah est sur le terrain avec sa caméra. Lorsqu'elle découvre des indices ou des éléments étranges, elle filme puis fait profiter Ryan de ses vidéos. Pour pouvoir les visionner, Ryan doit se connecter au site de Sarah et entrer le code qu'elle lui a donné... Et nous on fait pareil!

http://www.sarahfincher.fr

Une question d'ordre pratique m'a traversé l'esprit : si on souhaite relire ce roman dans quelques années, le site de Sarah sera t-il toujours accessible sur la toile (car sans les vidéos de Sarah, le roman perd tout son intérêt) ? Je l'espère en tout cas, car l'idée est excellente. Même si, c'est le petit bémol, on ne peut pas lire ce roman partout puisqu'il faut avoir un ordinateur connecté à internet sous la main.

J'avais peur que les vidéos coupe mon élan de lecture mais ça n'a été heureusement pas le cas. Les vidéos sont-elles plus importantes que le roman lui-même? En tout cas, elles dévoilent une grande partie de l'intrigue et terminent l'histoire. Mais texte et vidéos sont indissociables car complémentaires.

J'ai trouvé les vidéos bien faites. C'est lugubre, glauque et angoissant, on s'effraie, le pari de l'auteur est réussit. Par contre, l'actrice de Sarah était-elle vraiment obligée d'adopter ce ton mélodramatique, ces mimiques bizarres avec ses yeux et ces respirations éléphantesques?

Pour finir, j'ai aimé les allusions et les clins d'oeil à des grands auteurs du frisson tels Edgar Allan Poe.

J'ai également apprécié que ce soit Sarah l'aventurière sans peur et Ryan le cérébral plus à l'aise sur le papier. Et oui, les filles peuvent aussi être à l'aise dans le feu de l'action!

 

Quelques citations :

"Quand je regarde en arrière, je vois des signes annonciateurs de danger. Quand Sarah regarde en arrière, elle voit des raisons de partir à l'aventure. Elle me manque. Je lui en veux. J'ai peur pour elle. J'ai peur d'elle. Pas beaucoup. Un peu tout de même." p. 18

"L'imprudence n'est certes pas une vertu. Mais, pour un jeune de mon âge, elle est inévitable. D'ailleurs, il n'y a pas plus ennuyeux que les gens trop prudents." p. 95

"Quelquefois, je me représente Sarah comme une allumette enflammée et, moi, je suis le bâton de dynamite. Quoi que nous fassions ensemble, ça se termine toujours par une explosion. Non, l'image n'est pas exacte. Disons que Sarah et moi sommes deux pôles opposés qui s'entraînent l'un l'autre vers le même dangereux centre. pourquoi ne sommes-nous jamais attirés par des projets raisonnables? Élever une vache pour la foire agricole, par exemple? pourquoi toujours ce goût du danger? [...] Parce qu'une vache est un animal ennuyeux et qu'en élever une est une activité ennuyeuse. Le danger est plus excitant." p. 154

10 mai 2011

Oublie les mille et une nuits de Marco VARVELLO

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Oublie les mille et une nuits de Marco VARVELLO

Edition Bayard Jeunesse - Coll. MilléZime

2009

271 p.

4ème de couverture :

      "D'origine pakistanaise, Salima est une jeune musulmane parfaitement intégrée à son pays, l'Angleterre. Au sein de sa famille et au lycée, elle a su trouver l'équilibre entre le respect des traditions et la vie moderne d'une fille de son âge. Aussi, quand ses parents lui annoncent qu'ils iront avec sa petite soeur Shazia au Pakistan, ne se doute-elle de rien. Son grand-père est à l'article de la mort, et une dernière visite s'impose. Mais très vite Salima va comprendre la vraie raison de ce voyage : ses parents ont décidé de la marier avec un lointain cousin, sans lui demander son avis..."

 

Mon avis :

Une histoire poignante qui nous touche comme si elle avait été un véritable témoignage.

Ce livre commence par un prologue nous rappelant que les mariages arrangés peuvent se produire partout, même dans les milieux les plus respectables (en apparence). Il se termine par un hommage à des femmes et des hommes qui se sont battus, parfois jusqu'à la mort, pour faire reconnaître leurs droits et atteindre la liberté de s'aimer au delà des préjugés de leur entourage.

De très bons ingrédients : une jeune fille tiraillée par les traditions et sa vie d'aujourd'hui ; un père qui a deux visages - celui de l'homme qui s'adapte tant bien que mal à sa vie en Angleterre et celui de l'homme qui retourne dans son pays d'origine et reprend les habitudes de ses ancêtres - ; une mère au bord du désespoir de voir sa fille vivre ce qu'elle a elle-même vécu mais qui reste passive comme son rôle l'exige ; et un futur mari qui a toujours vécu au Pakistan, subissant un mariage arrangé sans se poser trop de question et avec pour seul soucis l'honneur.

Le point fort de ce roman, je crois, est le fait qu'on ait deux points de vue : celui de Salima mais aussi celui de Rashid, son cousin et futur époux.

Ce roman est très bien écrit.

 

Quelques citations :

"Elle entendit pour la énième fois un moustique plonger en piqué vers son oreille droite, avec cet insupportable vrombissement qui irritait les nerfs bien avant la peau." p. 14.

"Illusions du printemps anglais, si splendide lorsque le soleil a le courage de se montrer ; si fragile, comme ce matin-là, dès qu'un groupe de nuages gonflés de pluie apparaît à l'horizon." p. 17.

8 mars 2011

Peindre le vent de Pam MUNOZ RYAN

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Peindre le vent de Pam MUNOZ RYAN

Edition Actes Sud Junior - Collection Ado

2009

223 p.

      Maya est une jeune fille d’une douzaine d’années environ, qui vit recluse chez sa grand-mère paternelle, sévère et acariâtre.  De sa mère, elle n’a pour souvenir qu’une photo et des petits chevaux en plastique qui la font rêver. A la mort brutale de sa grand-mère, elle est recueillie par son grand-père maternel ainsi que par sa grande tante Vi et son grand oncle Fig. C’est alors qu’une toute nouvelle vie s’offre à elle. Celle-ci lui fait un peu peur aux premiers abords puis Maya s’en habitue petit à petit avec délice. La vieille maison de sa grand-mère est remplacée par les grands espaces du Wyoming, et ses leçons de maths et de français par des leçons d’équitation. Maya fait la connaissance de Payton, son cousin un peu turbulent, et apprend doucement à vivre comme une vraie Limner. Elle découvrira enfin des détails sur ses parents - leur vie, leurs passions- et aura la chance de croiser des « chevaux-fantômes », dont la belle Artemisia que sa mère avait eu la chance de monter avant qu’elle ne retourne à l’état sauvage…

 

Mon avis :

Si tout ce qui a un rapport, de près ou de loin, avec les chevaux vous rebute, il est inutile de vous lancer dans ce roman! Mais je pense que la simple vue de la couverture vous aurait déjà dissuadé à feuilleter ses pages ou à lire cette chronique! Pour ma part, je trouve  que la couverture est magnifique avec ce majestueux cheval qui représente sans nul doute Artémisia (je ne vais pas insister là-dessus, vous savez à quel point je craque pour les couvertures de la collection Ado d'Actes Sud Junior!).

Rien que le titre, que j'ai trouvé poétique et intriguant, m'a donné envie de découvrir ce roman qui, il faut le souligner, est peu connu. Je n'ai pas été déçue, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'une très belle histoire, émouvante et juste. La fin est si belle.

A noter que les chevaux de l'histoire porte des noms en référence à des peintres (le nom de famille pour les mâles et le prénom pour les femelles). J'ai trouvé l'idée originale et cela m'a plu d'aller à la fin du livre pour apprendre davantage sur les peintres cités.

Je respecte le choix de l'éditeur en mettant ce roman dans la catégorie des "romans ados" mais je me demande s'il ne pourrait pas déjà etre lu par des plus jeunes. Je m'explique : l'héroïne, Maya, a 11-12 ans, donc les jeunes entre 10 et 13 ans s'identifiront plus facilement à ce personnage contrairement aux ados  qui liront cette histoire avec détachement (tout comme moi). De plus, ce roman se lit très bien, sans difficulté. Je conseille donc à tous les amateurs de chevaux de lire cette histoire, qu'ils soient très jeunes, jeunes ou moins jeunes!

 

Quelques citations :

"-Regarde autour de toi. Ici, dans toute cette immensité, chaque chose compte et a de la présence. Quand les chevaux courent contre le vent, avec leurs queues et leurs crinières qui volent, je trouve qu'ils ressemblent à une succession de coups de pinceau de toutes les couleurs. Je les considère comme les artistes qui travaillent à embellir cette immense toile du plein air." Tante Vi, p. 131.

"Maya abandonna les rênes sur le pommeau de la selle et ouvrit les bras comme des ailes. Tout à coup, c'était comme si le sol s'était enfoncé et qu'elle ne galopait plus sur la terre mais entre des étoiles chamarrées, de plus en plus vite. Le temps était suspendu. Rien de ce qui était arrivé auparavant ou qui arriverait plus tard ne comptait. Elle tendit le visage vers le ciel. Elle était le cheval, les étoiles et le vent." p. 216.

24 février 2011

Blog de Jean-Philippe BLONDEL

Blog

Blog de Jean-Philippe BLONDEL
Édition Actes Sud Junior - Collection Ado
2010
114 p.

      Un adolescent découvre que son père va régulièrement visiter son blog. Très en colère, il décide de ne plus le mettre à jour et de ne plus adresser la parole à son père.  Ce dernier, rongé par la culpabilité, décide de faire un cadeau d’une valeur inestimable à son fils : il lui laisse la possibilité de fouiller dans un carton rempli de ses propres souvenirs de jeunesse (photos, journaux intimes, etc.) et de découvrir son secret. Au-delà du thème de la filiation, ce roman aborde le premier amour et la puissance des sentiments, l’amitié et le pardon, ainsi que le passage de l’enfance à l’âge adulte.

 

Mon avis :

J'ai beaucoup aimé Blog, c'est un petit roman vraiment touchant. J'ai parfois trouvé que le narrateur dramatisait un peu la situation (notamment quand il qualifie l’acte de son père de « viol virtuel ») avant de me rappeler que tout prend de grandes proportions au moment de l'adolescence. Le secret de son père m'a émut, même si je pense qu'à sa place, je ne l'aurai pas caché à mes enfants. Ca n’en reste pas moins un coup de cœur !

Jean-Philippe Blondel est très doué pour manier les mots et en faire de jolies farandoles. Sa plume me plait beaucoup.

Un grand bravo à la collection Ado de l’éditeur Actes Sud Junior pour ses couvertures magnifiques !

 

Quelques citations :

"Le blog, c'était mon espace privé. Mon domaine. Et il a tout salopé. Je trouve ça dégueulasse. Ma révolte, je la revendique. Parce qu'il ne s'est pas retrouvé sur mon blog par hasard. Et qu'il ne s'y est pas rendu qu'une fois. Il l'a suivi, pisté, décortiqué. Quand je suis en face de lui, maintenant, j'ai l'impression de me promener nu en pleine ville." p.10.

"Je voulais prendre le temps de décider. De ne pas agir à la légère. De me comporter en adulte puisque les adultes avaient des comportements d'enfants." p.36.

"Il faudrait un vocabulaire novateur. Du moderne. J'ai eu ma dose d'ancien, hier soir. Aujourd'hui, je pense à moi et à moi seul. J'ai une vie à réussir, moi - je n'ai pas de vieillesse à gâcher." p.46.

"Je sens la vie qui coule dans mes veines - la vie et toutes ses passions. Toutes ses couleurs vives. Je ne veux jamais être une photo aux teintes délavées. Je ne veux pas finir au fond d'un carton, dans un grenier. Je ne veux pas avorter mes rêves." p.66.

"Je commence à ressentir l'étroitesse - du pavillon, de la vie de mes parents. Je trouve qu'il n'y a pas assez de superficie, ici, pour laisser s'épanouir les rêves." p.71.

"Les yeux de Marc à nouveau. Sur moi - insistants. Ils me fusillent et me protègent en même temps. Ils me radiographient. Ils sondent mes forces, mes faiblesses, mes fêlures et mes certitudes. Je comprends avant même qu'il ne prononce les mots." p.82.

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