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ElooBooks, chroniques livresques!
21 février 2013

Le Crime du golf d'Agatha CHRISTIE

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Le Crime du golf d'Agatha CHRISTIE
Editions Le Livre de Poche. 2005. 219 p.
Première édition : 1923

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Le Saviez-vous? Agatha Christie "écrivit [ce roman] peu de temps après une affaire criminelle qui avait défrayé la chronique en France. Des hommes masqués s'étaient introduits dans une maison, avaient tué le propriétaire, ligoté et bâillonné son épouse. La belle-mère était également morte, mais étouffée par son dentier. Le récit de l'épouse fut contesté. On insinua qu'elle avait assassiné son mari et qu'elle avait été ligotée ensuite par un complice."
Source :
Les Années 1920-1925 / Agatha Christie. Ed. Le Masque. 1991.

 

Synopsis :

      "Une fois n'est pas coutume, cette enquête d'Hercule Poirot nous mène en France d'où M. Renauld - un monsieur qui semble avoir des moyens - a lancé un SOS impérieux au détective. Une limousine attendra Poirot et son ami Hastings à Calais... Mais à Calais, point de limousine : c'est que M. Renauld a été assassiné dans la nuit. On l'a trouvé lardé de coups de couteau dans le dos, au fond d'une tombe ouverte, creusée dans un terrain de golf... L'enquête ne sera pas facile : M. Renauld était bien discret sur son passé en Amérique du Sud ; et bien mystérieuses sont les deux femmes qui, aux dires des domestiques, le rencontraient souvent le soir... Mais Poirot est là, furetant partout, à récolter le moindre indice..."

 

Mon Avis : [Classique]

Une fois de plus, la reine du crime a réussi à m'entourlouper!
Pour la seconde enquête d'Hercule Poirot, Agatha Christie nous offre une intrigue encore plus poussée et recherchée, en comparaison avec La Mystérieuse affaire de Styles (première enquête de Mr Poirot). L'auteur a prit définitivement ses marques dans le genre du policier et on sent par avance qu'elle va encore beaucoup nous gâter.

Le fait que le narrateur soit une tierce personne et non Hercule Poirot me plaît beaucoup. C'est donc le capitaine Hastings, ami et colocataire du détective qui nous raconte leurs aventures. Il s'agit d'un personnage haut en couleurs, tout à fait attachant, mais qui visiblement n'y connaît rien en matière de crime ce qui le rend très drôle. Hercule Poirot doit donc sans cesse lui expliquer l'avancement de son enquête, et  de cette manière sans le savoir il l'explique aussi aux lecteurs du roman!
Si Agatha Christie nous perd en conjecture, ce cher Monsieur Hastings y est pour beaucoup! Il croit toujours deviner le meurtrier et maîtriser le fin mot de l'histoire, et ainsi il nous mène à de fausses pistes et nous pousse à soupçonner des meurtriers tout à fait innocents!

Le Crime du golf m'a tenu en haleine de la première à la dernière page. Il est loin d'être le roman le plus connu de dame Agatha et pourtant il vaut franchement le coup!

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-> En bref :
Cest un #oui total!
#non : /

  © Eloo 02/2013

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31 janvier 2013

Le Magasin des suicides de Jean TEULE

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Le Magasin des suicides de Jean TEULE
Editions Pocket. 2011. 157 p.
Première édition : 2007

Le saviez-vous? Ce roman fut source d'inspiration puisqu'il été adapté en BD (chez Delcourt, scénario d'Olivier Ka & dessin de Domitille Collardey)
ainsi qu'au cinéma (film d'animation réalisé par Patrice Leconte).

Bande-annonce du film : 

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4ème de couverture :

      "Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre..."

 

Mon Avis : ♥♥♥♥

Petite chronique pour petit roman.
Cela fait un moment que j'avais envie de découvrir la plume de l'auteur Jean Teulé, et voilà chose faite avec son roman Le Magasin des suicides. Tout l'intérêt réside dans le thème original du livre : un magasin qui permet d'en finir avec la vie. Il fallait trouver, il fallait oser. Ce roman est très bien écrit et se lit très vite. Entre deux gros pavés, il est la parade parfaite.

Le Magasin des suicides est à lire au 10ème degré et a le mérite de nous faire sourire de la première à la dernière page. Je m'étais toutefois attendue à davantage d'humour noir. L'auteur a préféré rester relativement soft, c'est une lecture vraiment abordable et accessible pour tous. J'entend par là que même les âmes sensibles peuvent tenter l'aventure!

Un mot sur la fin... qui m'a laissé sur ma faim! J'aurais aimé qu'elle soit plus explicite. Je n'apprécie guère de finir un roman en me demandant : "est-ce que j'ai bien compris ou est-ce que l'auteur voulait dire autre chose?"

Malgré ce petit bémol, j'ai hâte de découvrir l'auteur Jean Teulé dans un tout autre genre : le roman historique. 

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Couverture BD

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-> En bref :
#oui : idée originale, bien écrit, se lit vite.

#non : humour noir pas assez prononcé à mon goût, une fin qui me laisse sur ma faim.

  

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2/6

 © Eloo 01/2013

7 janvier 2013

Une Place à prendre de J.K. ROWLING

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Une Place à prendre de J.K. ROWLING
Editions Grasset. 2012. 679 p.

Le Saviez-vous? Pagford est une petite bourgade anglaise que l'on ne trouve sur aucune carte.
Et pour cause : elle sort tout droit de l'imagination de l'auteur!

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4ème de couverture :

      "Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre...
Comédie de moeurs, tragédie teintée d'humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige."

 

Mon Avis : ♥♥♥

Après l'énorme succès de la saga Harry Potter, J.K. Rowling était attendue au tournant! Elle nous revient avec un roman complètement différent puisqu'elle nous embarque dans une histoire contemporaine à destination d'un public adultes et écrit avec un style plus familier. Alors, verdict?

J.K. Rowling se révèle être un auteur aux multiples facettes. En nous proposant Une Place à prendre, elle ne s'est pas plantée et nous a prouvé la diversité de son talent. Non, Harry Potter n'est pas un coup de bol, J.K. Rowling est née pour nous écrire des histoires. Et le must, c'est que sa plume est reconnaissable entre mille, et ce, dès les premières lignes. Je suis bluffée!

Dès les premières pages, je me suis complètement laissée embarquer dans l'histoire qui met en scène un noyau d'habitants de la petite ville de Pagford. Le notaire est mort et sa place est à prendre : les habitants réagissent à la nouvelle chacun à leur manière et c'est là que réside tout l'intérêt du roman. Le rythme d'action est relativement lent mais c'est loin d'être un point faible car il est justement intéressant de vivre la décortication de chaque évènement : comment il est vécu par les personnes sur place, puis comment il est raconté, interprêté, répété, réinterprêté, etc.

Sachez qu'en lisant ce roman, vous prendrez une bonne dose d'humour anglais dans la face : de l'humour noir, de la satire sociale & de la caricature. Malheureusement ça ne marche qu'un  temps avec moi. Arrivée à mi-parcours, j'ai commencé à faiblir. Mis à part un ou deux personnages - dont Kay l'assistante sociale qui a pour seule tare apparente d'être d'une naïveté déconcertante en amour, personnage qui m'a beaucoup touché par ailleurs -, j'ai trouvé que tous les personnages étaient cinglés! Il y en a pas de normal siouplait? Prenons l'exemple des ados qui ne sont pas très nombreux dans le roman mais qui y occupe une place importante : soit ils boivent, soit ils fument, soit ils pensent qu'au sexe, soit ils se scarifient, soit ils ont de gros (gros) problèmes. C'est quand même dommage de les réduire à ça, non? Et du côté des adultes ce n'est guère mieux avec tous les comportements déviants que l'on pourrait leur rescencer. Ceci dit, il est clair que ce roman est fait pour être lu au 10ème degré.

Malgré ce bémol, ce fut une lecture bien sympathique qui a consolidé mon amour pour la plume de J.K. Rowling.

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-> En bref :
#oui : J.K. Rowling et la preuve de son talent, l'analyse (peu glorieuse) de l'être humain dans toute sa splendeur.
#non : les personnages qui finissent par être trop caricaturaux.

 © Eloo 01/2013

30 novembre 2012

Les Dames du Lac de Marion ZIMMER BRADLEY

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Les Dames du Lac de Marion ZIMMER BRADLEY
Editions Pygmalion. 1986. 430 p.
Première édition : 1982
 

Le saviez-vous? 
* Les Dames du Lac fait parti du Cycle d'Avalon qui est composé de plusieurs tomes. Ce roman fut écrit le premier, mais les évènements qu'il relate sont chronologiquement les plus récents.
* The Mists of Avalon est le titre en langue originale, il a été publié en français en deux tomes : Les Dames du Lac & Les Brumes d'Avalon. A priori, il s'agit davantage d'une adaptation que d'une traduction : quelques passages ont disparu et d'autres ont été complètement réécrits.

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4ème de couverture :

      "La légende du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde n'avait, depuis longtemps, inspiré un roman d'une telle envergure, d'un pareil souffle. Et, pour la première fois, ce draine épique nous est conté par une femme à travers le destin de ses principales héroïnes. Bien sûr, Merlin l'Enchanteur, Arthur et son invincible épée Excalibur, Lancelot du Lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents mais ce sont ici les femmes, exceptionnellement attachantes, qui tiennent les premiers rôles : Viviane, la Dame du Lac, grande prêtresse d'Avalon, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane la Fée, soeur et amante du grand roi... S'appuyant sur plusieurs années de recherches, cette épopée envoûtante est bien autre chose qu'un roman historique de plus. Elle relate la lutte sans merci de deux mondes inconciliables, celui des Druides et des anciennes croyances défendant désespérément un paradis perdu et celui de la nouvelle religion chrétienne supplantant peu à peu rites et mystères enracinés au coeur de la Grande Bretagne avant qu'elle ne devienne l'Angleterre. Au-delà du rêve et de la réalité, au-delà des passions tumultueuses, où l'amour charnel, loin de toute notion de péché, pouvait s'extérioriser librement, au-delà des intrigues de Cour, des larmes et du sang, voici une nouvelle et fascinante reconstitution de l'un des thèmes romanesques les plus impérissables de toute l'histoire de l'Occident. Eternelle histoire d'amour et de mort, vécue et ressentie intensément par celles sans lesquelles l'exaltante aventure des Chevaliers de la Table Ronde, opposant forces du mal et hommes de bonne volonté, n'aurait jamais existé."

 

Mon Avis : ♥♥         ma chronique en vidéo ~

Depuis le Moyen-Âge, les légendes arthuriennes ont inspiré de nombreux auteurs, à commencer par Chrétien de Troyes (pour n'en citer qu'un). Alors quel peut être l'intérêt du roman Les Dames du Lac, énième écrit du genre? Et bien comme le dit si bien le gros résumé, le roman de Marion Zimmer Bradley met en valeur les figures féminines et c'est tout à fait innovant. Tous les évènements nous sont donc racontés du point de vue d'une femme ; cela peut être Ygerne, la mère d'Arthur, Morgane la fée, la reine Guenièvre, ou dans une moindre mesure Viviane la Dame du Lac.

Je pense que lorsque l'on veut découvrir les légendes arthuriennes, l'oeuvre de Marion Zimmer Bradley est un bon début. Les Dames du Lac est tout à fait abordable, et même si l'on peut déplorer quelques longueurs, on sent que l'auteur s'est totalement investie dans sa mission de nous rapporter les faits dans leurs moindres détails, avec rigueur et justesse. Bien sûr, on ne peut jamais être trop sûr de la véracité des évènements quand il s'agit de légendes (et c'est là que réside leur intérêt principal à mon sens), mais M. Z. Bradley a écrit son roman de manière méthodique, nous donnant parfois l'impression d'avoir un roman historique entre les mains, même s'il s'agit bien là de fantasy.

J'ai trouvé les personnages profonds, travaillés et possédant de fortes personnalités. La fée Morgane est, par exemple, présentée comme une jeune femme fragile et parfois même abîmée par ses sentiments ; ça nous change de la méchante sorcière que l'on nous présente habituellement. Finalement avec cet auteur, on se rend compte de la complexité des légendes arthuriennes.

Un petit mot sur un thème qui prend une belle part du roman et que j'ai trouvé intéressant : la rencontre des anciennes croyances et du christianisme, deux religions qui peinent à cohabiter. Néanmoins, j'ai trouvé l'auteur assez manichéenne sur ce sujet et j'aurais peut-être préféré davantage de nuances dans ses propos.

Pour finir, je dois noter que j'ai été très surprise par les moeurs légères décrites dans ce roman. La fin m'a d'ailleurs complètement prise au dépourvu! Mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle donne très envie de lire la suite... A suivre donc dans Les Brumes d'Avalon!

 

© Eloo 11/2012

10 novembre 2012

L'Amour sans le faire de Serge JONCOUR

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L'Amour sans le faire de Serge JONCOUR
Editions Flammarion. 2012. 318 p. 

Le saviez-vous? Serge Joncour a commencé à écrire à l'âge de 12 ans. Il s'agissait de pamphlets qui caricaturaient ses professeurs (cela faisait beaucoup rire ses copains de classe). Autre souvenir raconté par l'auteur : "Je n’étais pas le plus brillant, j’étais souvent hors sujet, mais à chaque fois que le professeur remettait les copies, il gardait la mienne pour la fin et il la lisait à voix haute. Je n’écrivais plus un devoir, j’écrivais pour être lu." Source 

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4ème de couverture :

      "Après dix ans de silence, Frank téléphone un soir à ses parents. Curieusement, c'est un petit garçon qui décroche. Plus curieusement encore, il s'appelle Alexandre, comme son frère disparu des années auparavant. Franck décide alors de revenir dans la ferme familiale. Louise, elle, a prévu d'y passer quelques jours avec son fils. Franck et Louise, sans se confier, semblent se comprendre. "On ne refait pas sa vie, c'est juste l'ancienne sur laquelle on insiste", pense Franck en arrivant. Mais dans le silence de cet été ensoleillé et chaud, autour d'un enfant de cinq ans, "insister" finit par ressembler à la vie réinventée."

 

Mon Avis : étoile jaune

Comme bon nombre de romans contemporains français, L'Amour sans le faire démarre lentement. L'auteur prend le temps qu'il juge nécessaire pour poser la situation et nous faire découvrir les deux personnages principaux (= alternance de chapitres, l'un pour Franck, l'autre pour Louise, et ainsi de suite jusqu'à leur rencontre). Pour moi, ce n'est pas un point faible. Je me suis laissée bercer par l'histoire et j'ai patiemment attendu que Serge Joncour me surprenne. Le moins que l'on puisse dire est qu'il y est largement parvenu car on ne s'attend pas à la tournure que prennent les évènements dans l'histoire. De plus, on ne s'attend pas non plus à ce que l'auteur arrive à remuer tant de choses en nous, qu'il arrive à nous procurer autant d'émotion.

Serge Joncour maîtrise son roman de bout en bout, il m'a surpris par certains détails qui révèlent ses connaissances diverses (sur l'Auvergne, l'agriculture, etc.). Et même si certains sujets abordés ne font pas parti de mes sujets de prédilection (la chasse par exemple), l'auteur a quand même réussi à m'embarquer.

Durant les 100 dernières pages, l'histoire prend un nouveau rythme, plus soutenu. Cela correspond au moment où Franck et Louise prennent de l'assurance. J'ai trouvé l'image jolie.
La fin est complètement à la hauteur de mes attentes.
 Elle laisse une porte ouverte à tous les possibles.

Ce roman a vraiment tout pour plaire : l'histoire est belle et touchante, elle nous rappelle à l'essentiel. Quant à la plume, elle est à la fois poétique et pleine de subtilité.
On sent que pour Serge Joncour nous offrir une belle prose est tout aussi important que de nous raconter son histoire. Et c'est vraiment appréciable.

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Ce roman a été lu dans le cadre de l'opération des "Matchs de la rentrée littéraire", organisé par Priceminister que je remercie. Je donne une note de 18/20 à L'Amour sans le faire de Serge Joncour.
Lien vers la fiche produit

 

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© Eloo 11/2012

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17 septembre 2012

La Baronne meurt à cinq heures de Frédéric Lenormand

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La Baronne meurt à cinq heures de Frédéric Lenormand ♠
"Voltaire mène l'enquête"
Editions JC Lattès. 2011. 331 p.

 

4ème de couverture :

      "Qui a osé assassiner la baronne chez qui Voltaire coulait des jours heureux? En ce froid février 1733, c'est la rue qui attend notre philosophe (ou pire, la Bastille!). Il lui faut donc retrouver le criminel sans délai avant que celui-ci ne s'en prenne à d'autres honnêtes gens - à lui-même, par exemple. Heureusement, avec l'aide providentielle d'Emilie du Châtelet, Voltaire ne manque pas de ressources. Brillante femme de sciences, enceinte jusqu'au cou, celle-ci va l'accompagner dans son enquête où les subtilités féminines triompheront bien souvent de la philosophie. Ensemble, ils devront affronter de redoutables héritières en jupons, des abbés benêts et des flûtistes sanguinaires, décrypter des codes mystérieux, et surtout échapper à un lieutenant général de police prêt à embastiller Voltaire au moindre faux pas..."

 

Mon Avis : ♥ ♥ ♥

Mon avis ira droit au but - inutile d'ajouter des fioritures et autres ronds de jambes, je laisse ça à Voltaire! -, l'essentiel étant que j'ai passé un agréable moment de lecture avec ce roman.

Le point fort de La Baronne meurt à cinq heures est le mélange réussi des genres : l'intrigue policière et l'humour de l'auteur font bon ménage, et le fait que l'auteur choisisse un contexte historique particulier rend le tout encore plus sympathique.
La résolution du meurtre est à l'image du roman tout entier : décalé. Même si l'auteur semble bien s'éclater, il n'empêche pas que son intrigue est rondement bien mené. Encore un policier comme je les aime : rien de trop glauque ou effrayant, mais une énigme passionnante à résoudre. J'ai eu des soupçons, mais je me suis surtout fait balader. C'est donc réussi! 

En plus d'utiliser en fond une période historique précise, Frédéric Lenormand met en scène des personnages ayant réellement existé (Voltaire, la Baronne de Fontaine-Martel, la Marquise du Châtelet, etc.). Je ne sais pas dans quelle mesure les informations historiques qu'il nous donne sont véridiques ; mais je crois que dans le doute il ne faut pas trop s'y fier : de toute évidence le but premier de l'auteur est de nous divertir, pas de nous informer. Il a choisit un contexte historique qu'il connaît et des personnages qui ont existé pour bâtir son intrigue qui est à mon sens complètement fictive.

Je vous conseille ce roman si vous appréciez les polars-historiques-humouristiques-sans prises de tête!

© Eloo 09/2012

1 septembre 2012

Métamorphose en bord de ciel de Mathias MALZIEU

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Métamorphose en bord de ciel de Mathias MALZIEU ♠
Editions Flammarion. 2011. 157 p.

 

4ème de couverture :

      "Tom Cloudman est sans conteste le plus mauvais cascadeur du monde. Ses performances de voltige involontairement comiques le propulsent au sommet de la gloire. Jusqu’à ce qu’un médecin qui le soigne pour une énième fracture décèle chez lui une maladie incurable. Commence alors pour Tom un long séjour hospitalier pour tenter de venir à bout de ce qu’il appelle « la Betterave ». Lors d’une de ses déambulations nocturnes dans les couloirs de l’hôpital, cet homme qui a toujours rêvé de voler rencontre une étrange créature, mi-femme mi-oiseau, qui lui propose le pacte suivant : « Je peux vous transformer en oiseau, ce qui vous sauverait, mais cela ne sera pas sans conséquences. Pour déclencher votre métamorphose vous devrez faire l’amour avec moi. De cette union naîtra peut-être un enfant. Un risque à accepter. » Dans la tradition de ces contes pour grands enfants, Mathias Malzieu nous raconte l’histoire merveilleuse d’un homme qui veut tuer la mort et tutoyer les cieux. Ce faisant il nous livre une réflexion rare sur le pouvoir de la vie, et de l’amour."

 

Mon Avis : ♥    / spoils \

Mathias Malzieu est une personne aux multiples facettes : chanteur, musicien, écrivain ; on peut dire qu'il a l'écriture dans la peau... et un univers bien à lui. Sa plume est belle, elle nous invite à une valse poétique, parfois hésitante et d'autres fois plus trash. Métamorphose en bord de ciel est truffé de figures de styles, ce qui nous incite à deviner entre les lignes une deuxième interprétation possible de l'histoire, moins littérale.

Dans son roman, Mathias Malzieu a créé un univers suréaliste dans le monde bien réel d'aujourd'hui. Comme une porte qui s'ouvre sur un "après" inconnu, dès que l'on monte sur le toit de l'hôpital, toutes nos certitudes "s'envolent" et tout est à réapprendre. Certains voient en Mathias Malzieu une sorte d'héritier de Lewis Caroll,  oui sauf qu'Alice est dans un rêve, pas sous morphine... Tandis que je n'ai aucun problème à imaginer une jeune fille en pleine discussion avec un lapin blanc portant une montre à gousset, la volière sur le toit de l'hôpital n'arrive pas à me convaincre. Et c'est un problème...

La porte qui s'ouvre vers ce nouvel univers s'ouvre aussi sur tous les possibles. Peut-être que rien n'est réel finalement, peut-être que tout n'est qu'imagination dans la tête de Tom à cause du surplus de morphine ou de la sournoiserie de la betterave... En tous les cas, je n'ai eu cette réflexion qu'après coup ; et malheureusement pendant ma lecture, j'ai eu la nette impression de passer complètement à côté de l'histoire...

Une belle déception. De la poésie et une jolie plume, mais un contenu qui ne m'a pas transporté. Je suis restée en retrait et je n'ai pas réussi à m'envoler aux côtés de Tom 'Hématome'. Je ne donne qu'un à ce roman, non pas parce qu'il n'est pas de qualité, mais parce qu'il n'était pas fait pour moi.

 

© Eloo 09/2012

23 août 2012

La Mystérieuse affaire de Styles d'Agatha CHRISTIE

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La Mystérieuse affaire de Styles d'Agatha CHRISTIE
Editions Feryane (gros caractères). 2004. 354 p.
Première édition : 1920 

 

4ème de couverture :

      "Une nuit de juillet, dans la demeure de Styles, Emily Inglethorp meurt brutalement. Empoisonnement à la strychnine, conclura l'autopsie...
Qui donc a voulu la mort de la riche Emily? Son jeune mari, dont tous se méfient? Les fils de son premier époux, par crainte de voir l'héritage leur échapper? Ou un autre proche de cette femme dynamique et très entourée? Comment l'assassin a-t-il pu faire absorber le poison à la victime, en pleine nuit, alors qu'elle était enfermée dans sa chambre?
Ne négligeant aucun indice, l'inspecteur Hercule Poirot, en résidence dans la région, mène l'enquête de main de maître. Pour notre plus grand plaisir, sous la plume talentueuse d'Agatha Christie."

 

Mon Avis : [Classique]

Voici donc ma première rencontre avec la grande dame du polar Agatha Christie. Pour que cela se fasse dans les meilleures conditions possibles, j'ai choisi de lire son premier roman, qui est également la mise en scène de la première enquête d'Hercule Poirot.

La complexité de l'intrigue parfaitement maîtrisée par Dame Agatha m'a époustouflé. L'auteur nous balade complètement, nous donnant par-ci par-là des indices qui peuvent à la fois nous aider et nous induire en erreur. J'ai aimé être perdue jusqu'à la découverte du coupable et l'explication qui s'en suit.

Moi qui ne suis pas une grande adepte du genre policier, je crois que j'ai trouvé ce qui me convient. Ici, pas d'assassin complètement malade, pas de meurtres où les descriptions nous arrachent presque un haut-le-coeur,... et surtout même pas peur! Tout l'intérêt réside dans la recherche du coupable grâce aux indices qu'il a pu laisser lui échapper. Dans La Mystérieuse affaire de Styles, pas de meurtres en série glauques & flippants donc, juste une mémé un peu trop riche qui se fait assassiner par une des nombreuses personnes qui vit avec elle. Mais qui? J'aurais juste un petit bémol à noter à ce sujet (parce que j'aime râler, disons-le clairement)  : j'ai trouvé que les personnages n'étaient pas très suspicieux ni très inquiets alors qu'ils savent bien que le coupable se trouve sous le même toit qu'eux (moi je ne dormirais plus la nuit quoi!). Même si visiblement, le coupable n'avait qu'une seule cible...

Une très belle découverte et même un coup de ; j'ai adoré entrer dans l'univers d'Agatha Christie et j'ai hâte de lire la suite des aventures d'Hercule Poirot! (la psycho-rigide-hyper-maniaque que je suis veut continuer dans l'ordre, avec la deuxième enquête de Poirot nommé Le Crime du golf. Oui, un point c'est tout - mais il faut juste que je me la procure^^)

 

© Eloo 08/2012

9 août 2012

Les Dix enfants que madame Ming n'a jamais eus d'Eric-Emmanuel SCHMITT

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♠ Les Dix enfants que madame Ming n'a jamais eus d'Eric-Emmanuel SCHMITT
Editions Albin Michel. 2012. 114 p.

 

4ème de couverture :

      "Madame Ming aime parler de ses dix enfants vivant dans divers lieux de l’immense Chine. Fabule-t-elle, au pays de l’enfant unique ? A-t-elle contourné la loi ? Aurait-elle sombré dans une folie douce ? Et si cette progéniture n’était pas imaginaire ? L’incroyable secret de Madame Ming rejoint celui de la Chine d’hier et d’aujourd’hui, éclairé par la sagesse immémoriale de Confucius."


Mon Avis : ♥ ♥

Eric-Emmanuel Schmitt n'y va décidément pas par quatre chemins : ce roman, comme ses prédécesseurs, est court et concis. Malgré tout, on y trouve son compte et retrouve la plume de l'auteur avec plaisir. Ce livre avec un titre à rallonge est le dernier né du cycle de l'invisible, dont est également issu Oscar et la dame rose que j'avais déjà lu (les titres sont indépendants les uns des autres).

L'interêt de ce roman sont les anecdotes que Madame Ming raconte sur chacun de ses enfants (j'ai trouvé l'histoire du narrateur très secondaire, et pas forcément indispensable). Elles sont si extraordinaires qu'on doute de leur véracité, mais on se laisse malgré tout gentiment dupé à cause de la sincérité troublante de Madame Ming chaque fois qu'elle commence un nouveau récit. J'ai également aimé découvrir Confucius : personnage historique, il a profondément marqué la civilisation chinoise et est considéré comme le premier "éducateur" chinois. Sachez néanmoins que si vous espériez découvrir la Chine (ses moeurs, ses paysages, etc.) à travers ce roman, il vaut mieux passer votre chemin...

Dans ce conte philosophique, Eric-Emmanuel Schmitt nous offre un peu de sa sagesse, comme toujours.
Ce roman ne sort pas du lot, mais il est agréable à lire.

 

 

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"Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie."
Confucius (551av. J.C. - 479 av. J.C.)

 

 

© Eloo 08/2012

31 juillet 2012

Éloge de la cellulite et autres disgrâces de Dominique DYENS

eloge de la cellulite

♠ Éloge de la cellulite et autres disgrâces de Dominique DYENS
Editions Héloïse d'Ormesson. 2006. 171 p.

Nouvelles caustiques
Faut-il dégraisser les femmes comme les entreprises?

 

4ème de couverture :

      "Que penser d'une société de laquelle toute femme qui ne serait pas liftée, siliconée, botoxée serait bannie, réduite à la clandestinité ; où les hommes hantés par le spectre du chômage troqueraient leurs épouses contre un emploi ; où l'implantation à l'échelle nationale de Maisons Closes pour Femmes Respectables sauverait l'économie française du marasme?
Cauchemar, hypothèse loufoque, Dominique Dyens observe avec esprit ce monde gouverné par l'apparence et les régimes. Provocatrice et drôle, elle plaide pour les rondeurs et la revanche des ménagères. Entre conte surréaliste et fable contemporaine, ses histoires caustiques renouent avec l'écriture acérée des romancières anglaises.

Un Eloge qui tient la ligne et traite le mal par le rire."

 

Mon Avis : ♥ ♥

J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce recueil de nouvelles écrit par Dominique Dyens ; ce n'était pourtant pas couru d'avance car ce genre littéraire n'est pas franchement ma tasse de thé. Je finis toujours une nouvelle avec un arrière goût d'inachevé sous la langue, et une belle frustration du même coup. Les sept histoires d'Eloge de la cellulite et autres disgrâces font exception, elles me semblent toutes être d'une longueur idéale. L'auteur n'oublie pas que le lecteur est souvent friand de détails, mais elle n'en fait pas trop non plus.

Le résumé présente parfaitement le contenu du livre : c'est grinçant et caustique, un brin caricatural mais aussi avec un fond de vérité (au secours!). Si certaines nouvelles nous présentent le pire, d'autres reflètent la réalité parfois triste de nos vies. Et toujours des femmes qui cherchent leur place dans la société...

Bien que ce recueil de nouvelles ne soit pas un coup de coeur, je ne peux qu'inciter les personnes qui portent un intérêt à Eloge de la cellulite et autres disgrâces à se lancer dans cette lecture. C'est bien écrit, c'est plein d'humour et ça se lit très vite!

 

 © Eloo 07/2012

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