Jésus m'aime de David SAFIER
Jésus m'aime de David SAFIER
Edition France Loisirs - Collection Piment
2010
350 p.
Résumé : Nous suivons ici l’histoire de Marie qui, après avoir planté son fiancé devant l’autel, pense avoir rencontré l’homme de sa vie en la personne de Joshua. Manque de bol, il se dit être le fils de Dieu, rien que ça ! D’abord, Marie le prend pour un tordu. Mais quand il commence à faire des choses incroyables, elle se pose quand même quelques questions. Et quand il lui apprend que le Jugement dernier, c’est pour bientôt, là c’est carrément la panique ! Comment une fille comme elle, ne connaissant rien à la Bible, un peu maladroite et avec quelques kilos en trop, peut-elle contrecarrer les plans de Dieu et s’opposer au charmant (et sexy) charpentier ?
Mon avis : ♥ ♥ ♥
Si le sujet paraît complètement farfelu, l’histoire n’en est pas moins étonnement crédible. David Safier possède un très beau style d’écriture et beaucoup humour. Ce roman est léger et agrémenter de strips -ceux de Kata, la sœur malade de Marie- qui apportent indéniablement un plus.
A lire juste pour le plaisir de connaître un Jésus participant à un karaoké ou dansant la salsa. A lire juste pour découvrir un Satan prenant l’apparence de Georges Clooney ou d’Alicia Keys. A lire juste pour rencontrer un Dieu à qui ça ne dérange pas d’apparaître en Emma Thompson, dans un décor typique à la Jane Austen ! A lire juste pour entendre Marie rompre avec Jésus : « Le… Le problème ce n’est pas toi… C’est moi ». Comme quoi quitter Jésus, c’est comme quitter n’importe quel homme : à bout de ressources et d’idées convaincantes, on finit toujours par sortir les phrases bateaux !
Ça faisait longtemps qu’un roman ne m’avait plus autant agréablement surpris. J’étais dedans du début à la fin et je l’ai dévoré aussi vite qu’il m’était possible de le faire (et oui, ‘faut quand même aller travailler^^).
N’ayez pas d’a priori sur le sujet, dîtes-vous que ce n’est en aucun cas ce à quoi vous vous attendez ; et c’est ça qui est le plus génial !
Quelques citations :
« Mes anciens petits amis m’avaient rarement massé les pieds plus de dix minutes d’affilée, et ils attendaient toujours une récompense pour cette remarquable performance. Surtout Marc, l’amateur d’hôtesses de l’air, celui dont j’espérais qu’il rôtirait un jour un enfer sous la garde de démons particulièrement créatifs et spécialement formés à l’art ancestral de la castration. » p. 15.
« De toute façon, dans cette affaire, Joshua était aussi cinglé que moi. Lui, il se prenait pour Jésus, et moi, je voyais Jésus. Nous étions donc parfaitement assortis. Par la suite, nous pourrions avoir une ribambelle de mignons bébés, tous aussi cinglés que nous… Minute. Je ne voulais pas seulement l’épouser, je voulais aussi faire des enfants avec lui ? » p.141.
« C’est tout ce que je trouvais à gémir. Pas de : « Je suis devant le fils de Dieu ! », pas de : « Il est revenu sur terre ! », ni de : « C’est un miracle ! » Non, juste un malheureux « Oh ». Tout mon être n’était plus qu’un faible « Oh » épuisé, paralysé, dépassé. » p. 143.
« Mais, quand le fils de Dieu vous demande de lui montrer le monde, pouvez-vous lui répondre : « Désolée, j’avais prévu de m’épiler les sourcils ? » p. 146.
« Le pasteur Gabriel se tenait dans l’encadrement de la porte. En ce moment, j’avais autant besoin de lui que le Titanic d’un second iceberg. » p. 303