La Disparition d’Anastasia Cayne de Gregory GALLOWAY
La Disparition d’Anastasia Cayne de Gregory GALLOWAY
Edition Albin Michel - Coll. Wiz Suspense. 2008. 361 p.
4ème de couverture :
"Anna Cayne préfère qu’on l’appelle Anastasia, aime Houdini le prestidigitateur, élabore des codes secrets et des énigmes, s’habille tout en noir et passé son temps à écrire de fausses nécrologies sur les habitants de la ville. Quand je suis tombée amoureux d’elle et qu’elle a mystérieusement disparu, j’ai commencé à recevoir des messages codés que seule Anastasia aurait pu m’envoyer…"
Mon avis : ♥
Ce résumé annonçait vraiment du bon : une fille bizarre et un garçon amoureux, une disparition, une enquête policière, du suspense, et peut-être même du surnaturel. Pour une fois, un livre n’a pas attendu longtemps sur mon étagère avant que je daigne l’ouvrir… Malheur à moi, il m’a fallu plus d’un mois pour en venir à bout ! Vous imaginez le nombre de livres que j’aurais pu lire à sa place dans un même temps donné ?
Pourtant ça commençait bien : les phrases sont bien tournées, les descriptions intéressantes et l’auteur a globalement un style agréable. Alors quoi me direz-vous ? Hé bien il rame dans la choucroute le p’tit ! C’est lent, on a l’impression de ne pas avancer. On s’attend a dû suspense et de l’action, et pendant plus de la moitié du roman, l’auteur nous parle de la rencontre puis de la relation amoureuse entre le narrateur et Anna. On a presque envie de l’interpeller pour lui dire : « Hé c’est quand qu’elle disparait ? ». Dans cette première partie, le point intéressant est les fausses nécrologies écrites par Anna ; c’est une idée très originale qui m’a plu… Mais son utilisation s’avère assez rapidement superficiel et c’est vraiment dommage… comme si Gregory Galloway a eu cette idée géniale mais n’a jamais su quoi faire avec.
Enfin, Anna disparait ! C’est presque un soulagement jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’il ne se passe pas vraiment plus de choses. Sa disparition est très théâtrale –digne d’Anna- mais ensuite l’enquête policière n’avance guère. Ca énerve le narrateur (on n’apprend jamais son nom… je crois) –nous aussi- alors il décide de tenter le tout pour le tout en se rendant à une émission de télé mettant en scène un médium qui aide le public. Il n’y croit pas trop, mais pourquoi pas. Là aussi l’idée est intéressante, et on a presque du suspense… pendant cinq minutes. Et puis finalement, on lit la dernière page du roman, on se dit que l’on va être récompensé de nos efforts… mais rien. On n’apprend rien. Si, que cette expérience a permit au narrateur de grandir, mais personnellement ça ne m’a pas suffit. A la base, c’est censé être un roman policier, non ?
Une grosse déception. Une belle écriture, des idées originales mais un roman qui ne tient pas ses promesses.
© Eloo 10/2011