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ElooBooks, chroniques livresques!
litterature francaise
9 mai 2014

Journal d'Hirondelle

nothomb

 

Auteur : Amélie NOTHOMB
Editions : Le Livre de Poche
Date de publication : 2008
(première édition : 2006)
91 p.

 

Le Saviez-vous? Journal d'Hirondelle a fait parti de la première sélection pour le prix Goncourt 2006. Source

 

4ème de couverture :

      "C'est une histoire d'amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou."

A. N.

 

Mon Avis : ♥♥♥

C'est de notoriété public qu'il n'y a pas de juste milieu avec Amélie Nothomb, on aime ou on n'aime pas. Je peux vous dire que j'ai adoré Mercure, je peux vous dire que j'ai détesté Antéchrista. Mais là, je ne sais pas quoi vous dire.

Journal d'Hirondelle se lit d'une traite, j'ai d'ailleurs l'impression qu'il est encore plus court que les précédents romans d'Amélie Nothomb que j'ai lu, si cela est possible. Cette auteur a la prétention d'offrir à son lectorat un nouveau roman à chaque rentrée littéraire, mais lorsque je vois leur taille, j'ai toujours la désagréable impression qu'elle ne s'est pas foulée. Bref, passons.

Amélie Nothomb écrit vraiment très bien. Elle utilise parfois des mots désuets et/ou pointus, et si cela peut être un bémol pour certains, c'est une qualité pour moi qui prend bizarrement plaisir à chercher leur définition dans le dictionnaire. Même les quelques expressions latines disséminées dans ses textes ne me rebutent pas, au contraire. Du coup, je peux lire du Amélie Nothomb des heures durant. Non, pour le Journal d'Hirondelle, le problème est tout autre.

J'arrête le suspense : je n'ai pas compris où Amélie Nothomb a voulu en venir avec ce roman. Et c'est un sacré problème. Je suis certaine qu'elle a voulu dire quelque chose avec ce fameux Journal d'Hirondelle - sinon ce serait trop simple, et surtout cette histoire aurait encore moins de sens à mes yeux, mais je ne l'ai pas perçu. Il s'agit d'un parcours de vie, d'accord, atypique soit. Mais encore? J'ai vraiment l'impression d'avoir loupé ma lecture car je n'ai pas réussi à entrevoir le but de l'auteur lorsqu'elle a écrit ce livre.

Ce roman sera donc une petite déception, 'petite' car je me suis tout de même régalée avec le langage qu'Amélie Nothomb a employé dans son roman, et parce que très franchement, avec un livre de si petite taille, on ne peut pas vraiment dire que j'ai perdu mon temps!

© Eloo 05/2014

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30 avril 2014

Elle s'appelait Sarah

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Auteur : Tatiana de ROSNAY
Editions : Héloïse d'Ormesson
Date de publication : 2007
356 p.

Le Saviez-vous? Interview de Tatiana de Rosnay, à propos du roman et de son adaptation cinématographique :

 

4ème de couverture :

      "Paris 2002. Julia Jarmond, journaliste américaine, est chargée de couvrir la commémoration du Vél d'Hiv. Découvrant avec horreur le calvaire de ces familles juives qui furent déportées à Auschwitz, elle s'attache en particulier au destin de Sarah et mène l'enquête jusqu'au bout, au péril de ce qu'elle a de plus cher.

Paris 16 juillet 1942. A l'aube la police française fait irruption dans un appartement du Marais. Paniqué, le petit Michel se cache dans un placard. Pour le protéger, sa grande soeur l'enferme et emporte la clef, en lui promettant de revenir. Mais elle fait partie des quatre mille enfants raflés ce jour-là."

 

Pourquoi Nina m'a choisi cette lecture :

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 Le Blog de Nina

 

Mon Avis : ♥♥♥♥ [Coup de Coeur!]

Tout d'abord, je tiens à remercier Nina d'avoir sorti ce roman de ma PAL. Il participe au devoir de mémoire, et je pense que nous devrions tous le lire. Car il s'agit bien plus que d'une fiction, ce roman nous rappelle les horreurs de la guerre, le rôle que l'administration française a parfois joué et les innombrables vies gâchées.

Le roman de Tatiana de Rosnay est fort en émotions car le personnage de Sarah représente en quelques sortes tous les enfants raflés du 16 juillet 1942, qui ont été entassés dans le Vélodrome d'Hiver avant d'être envoyés dans les camps où ils ont rapidement été séparés de leurs parents. Des enfants qui pour la plupart n'avaient qu'une vague idée de ce qu'était la guerre, qui ne comprenaient pas pourquoi ils devaient porter une étoile jaune, pourquoi ils n'avaient plus le droit de jouer dans les parcs avec les autres enfants, pourquoi leur père allait se cacher chaque soir laissant leur mère se coucher seule la peur au ventre...

Le personnage de Julia Jarmond est très attachant : il est vital pour elle de connaître le destin de Sarah, tout comme il devient une nécéssité pour nous lecteur de la suivre dans sa quête. On espère si fort que tout va bien se passer pour Sarah, même si on sait au fond qu'on ne changera pas l'Histoire...

Je vous invite à aller lire mon avis sur le recueil de lettres retrouvées Je vous écris du Vél d'Hiv présenté par Karen Taieb et préfacé par Tatiana de Rosnay. Et de vous plonger sans plus attendre dans le roman Elle s'appelait Sarah.

© Eloo 04/2014

25 mars 2014

Mercure

mercure

 

Auteur : Amélie NOTHOMB
Editions : Le Livre de Poche
Date de parution : 2000
188 p.

 

Ma binôme Nina l'a lu aussi! Son Avis 

 

4ème de couverture :

      "Sur une île au large de Cherbourg, un vieil homme et une jeune fille vivent isolés, entourés de serviteurs et de gardes du corps, à l'abri de tout reflet ; en aucun cas Hazel ne doit voir son propre visage.
Engagée pour soigner la jeune fille, Françoise, une infirmière, va découvrir les étranges mystères qui unissent ces deux personnages. Elle saura pourquoi Hazel se résigne, nuit après nuit, aux caresses du vieillard. Elle comprendra au prix de quelle implacable machination ce dernier assouvit un amour fou, paroxystique..."

 

Mon Avis : ♥♥♥♥ • relecture •

J'avais envie de lire un court roman et mon choix s'est porté assez naturellement sur Mercure d'Amélie Nothomb. Je l'ai déjà lu il y a quelques années et j'étais donc curieuse de voir s'il me plairait toujours autant aujourd'hui... Il faut que je vous le précise, Amélie Nothomb et moi ne sommes pas très souvent copines : j'ai lu plusieurs de ses titres mais seul Mercure a su me convaincre. Et c'est à nouveau le cas aujourd'hui.

Mercure est un roman qui se dévoile petit à petit. Le vieux capitaine cache un lourd secret et le lecteur ne le décode pas immédiatement. Puis, une fois la machination dévoilée, nous comprenons progressivement le pourquoi du comment, à travers la psychologie de chaque personnage. Je me rappelais encore de l'histoire donc je n'ai pas vraiment été surprise pendant ma lecture, néanmoins cela ne m'a pas empêché d'être embarquée dans l'histoire comme la première fois. Il faut dire que j'aime particulièrement les huis clos et qu'avec ce roman je suis gâtée.

Amélie Nothomb a une belle plume, entraînante de surcroît, et elle nous propose une intrigue bien ficelée. Vous l'aurez sans doute compris à l'aide du résumé, les thèmes principaux abordés dans Mercure sont l'apparence physique et l'amour absolu. Amélie Nothomb ne surprend pas mais remplit le contrat. Elle propose toutefois quelque chose d'assez inhabituel, à savoir deux fins : c'est à son lecteur de choisir. Pour ma part, ce sera la fin numéro 1 mais il faut avouer que la fin numéro 2 ressemble plus à du pur Amélie Nothomb.

Amélie Nothomb ne peut écrire un roman sans faire un clin d'oeil au Japon, son pays chéri ; ici nous apprenons comment les princesses nipones se lavaient les cheveux... Ça fait sourire.

Mercure sur la Fnac.com

© Eloo 03/2014

18 février 2014

La Liste de mes envies

9782709638180-T

 

Auteur : Grégoire Delacourt
Editions : JC Lattès
Date de parution : 2012
format ePub

 

Le Saviez-vous? L'adaptation cinématographique de ce roman sort en salle le mercredi 28 mai 2014, avec Mathilde Seigner & Marc Lavoine dans les rôles principaux.

 

4ème de couverture :

      "Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être."

 

Pourquoi Nina m'a choisi cette lecture :

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Le Blog de Nina

 

Mon Avis : ♥♥♥

Ce roman est un des gros best sellers français de l'année 2012 (150.000 exemplaires vendus 4 mois seulement après sa sortie). Comme toujours, j'arrive après la guerre, curieuse mais sceptique. Alors oui, La Liste de mes envies est un roman agréable qui se dévore tout seul, mais honnêtement, il n'est pas incontournable non plus.

La plume de Grégoire Delacourt est concise et précise, il n'y a pour ainsi dire pas un mot plus haut que l'autre. L'auteur a une manière d'écrire qui m'a fait penser à un long fleuve tranquille. Trop plat, trop lisse pour moi : il me manquait le petit caillou qu'on jette dans l'eau et qui dérange tout. Néanmoins, il faut bien admettre que Grégoire Delacourt maitrise la langue française et j'ai d'ailleurs apprécié les quelques notes de poésie que l'on rencontre au fil des pages.

Les grandes questions de ce romans sont les suivantes : comment réagir lorsque l'on gagne une grosse somme d'argent et quel impact, positif ou négatif, ce gain aura t-il sur nos vies? J'ai trouvé toute la réflexion de Grégoire Delacourt assez intéressante. Je n'avais jamais eu l'occasion de me poser ce genre de questions - il faut préciser que je ne suis pas joueuse-, mais je dois dire que je rejoignais souvent l'auteur dans son interprétation de la situation. Mais ça ne m'a pas transcendé non plus.

L'auteur laisse s'installer une certaine distance entre ses personnages et son lecteur. Je ne me suis attachée ni identifiée à aucun des personnages ; cela aurait pourtant pu se produire avec Jocelyne qui tient un blog tout comme moi. Mais non. Quant à ses copines les jumelles coiffeuses, je les ai trouvées vraiment fun, je pense que ces deux personnages auraient mérité d'être davantage développés et mis en valeur.

Je n'ai pas l'impression que ce roman m'ait apporté grand chose ni qu'il ait réussi à me toucher, mais je n'ai pas non plus l'impression d'avoir perdu mon temps. Je reste sur mon idée que ce roman est bien, mais qu'il aurait pu être mieux. Je ne cache pas que son grand succès a influencé mon jugement, je suis partie du principe qu'il devait avoir LE truc en plus puisqu'il a fait chavirer tant de monde... Et je ne l'ai pas trouvé. Si je ne l'avais pas cherché, peut-être que mon avis aurait été différent...

© Eloo 02/2014

22 janvier 2014

Angela (t.1) : Mortel secret

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Auteur : Julia M. TEAN
Editions : Rebelle
Date de parution : 2011 
253 p.

 

Le Saviez-vous? Julia M. Tean est originaire de la même région que moi - l'Alsace! Je ne pouvais pas faire  autrement que de lire son roman...

 

4ème de couverture :

      "Depuis qu'Isaac Hayden est entré dans ma vie, rien n'est plus pareil. Il est beau à se damner, mystérieux, sombre et il va mourir. Je le sais, je l'ai vu, comme j'ai vu mourir ma mère et ma meilleure amie. J'ignore si cette fois je serai assez forte pour combattre la mort, mai je suis prête à tout pour sauver ce bel étranger. Même si je dois me brûler les ailes..."

 

Mon Avis : ♥♥♥♥

Je dois dire que j'avais assez hâte de découvrir Mortel Secret, le premier tome de la série Angela écrit par Julia M. Tean. D'une part parce que je croise souvent (de loin) cet auteur sur les salons alsaciens, d'autre part car j'avais envie de faire connaissance avec la maison d'édition Rebelle. Malheureusement, je ressors assez mitigée de cette lecture et je vous en explique ci-après les raisons.

La trame de base est intéressante et promet une belle histoire pleine de rebondissements et de surprises. Malheureusement, cela pèche un peu au niveau de l'écriture. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup trop de répétitions - surtout dans les descriptions, et que certaines phrases étaient "mal-dites". C'est parfois également un peu fouillis : on a cette impression gênante qu'il manque quelquefois une transition entre deux chapitres ou même entre deux paragraphes. On dirait que certaines choses sont si évidentes pour Julia M. Tean qu'elle oublie de les préciser à ses lecteurs. Du coup, je me sentais un peu perdue... Mais d'un autre côté, il y a certaines informations que l'auteur aime nous rappeler sans fin et j'avais envie de dire "stop, passons à la suite!"

Je dois également déplorer quelques descriptions inutiles qui cassent le rythme de certaines actions, notamment vers la fin du roman. C'était un peu frustrant, j'avais envie de sauter des passages pour ne pas perdre le fil des péripéties! Car oui, Julia M. Tean sait manier le suspense, elle a même su me surprendre agréablement avec la tournure que prend les évènements à la fin du roman.

Il est clair qu'un certain talent pour raconter des histoires se cache sous la plume de cet auteur, mais il y a encore quelques erreurs à éviter.
Je pense fortement à lire le second tome : j'ai envie de croire que la prose de Julia M. Tean s'est améliorée au fil des tomes, que l'auteur a "pris de la bouteille" ; et j'ai envie d'en avoir la preuve sous mes propres yeux.

© Eloo 01/2014

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14 janvier 2014

Phaenix (t.2) : Le Brasier des souvenirs

phaenix tome 2 la brasier des souvenirs

 

Auteur : Carina Rozenfeld
Editions : Robert Laffont
Collection : R
Date de parution : 2013
417 p.

 

Le Saviez-vous? Ce roman a été lu dans le cadre d'une lecture commune avec ma binôme Nina (Le Libr'Air)
→ voir l'article

  

4ème de couverture :

      "Elle a tout oublié, il se souvient de chaque instant. Depuis la nuit des temps, ils se retrouvent pour former le Phaenix. Cette fois, afin que l'oiseau mythique renaisse de ses cendres, les deux amants devront ranimer le feu sacré...
Au cours de sa première année de fac dans le Sud de la France, Anaïa a appris qu'elle était détentrice d'un secret profondément enfoui en elle. Deux garçons qu'elle a rencontré, Eidan et Enry, attendent d'elle qu'elle se souvienne, et recouvre sa véritable identité. Une série de rêves troublants la hante, un mystérieux visiteur lui laisse des messages la nuit à travers des paroles de chansons... Grâce à ces indices, elle pourra renouer le fil coupé de son existence et découvrir que l'amour est la seule étincelle capable d'allumer le brasier de ses souvenirs. Celui qui est son âme soeur est là, près d'elle, tout près d'elle... Réchauffée par les flammes de leur passion, Anaïa devra encore affronter les démons de son passé. Leur fusion suffira-t-elle à réparer ce qui a été brisé et à écarter le péril qui les guette?" 

 

Mon Avis :♥♥♥♥ [Coup de Coeur!]

• risque de spoilers •

Après avoir eu quelques difficultés à me remettre dans l'histoire - dû à des souvenirs légèrement brumeux quant à la fin du tome 1, j'ai ensuite été totalement happée jusqu'à la dernière page!

Le mélange des temps du passé m'avait un peu dérangé dans Les Cendres de l'oubli, et même si Carina Rozenfeld n'a pas changé sa manière d'écrire, ce ne fut pas le cas pour ce roman-ci. Me serais-je habituée? A moins que l'explication ne réside dans le fait que j'étais à fond dans l'histoire, au point de ne pas trop faire attention à la forme...

On peut déplorer l'un ou l'autre passages superflus mais de manière générale Carina Rozenfeld ne fait pas traîner son récit.
L'auteur revisite le mythe du Phénix de manière tout à fait originale et inattendue, ça m'a vraiment beaucoup plu. On sent que Carina Rozenfeld a fait des recherches pointues afin de ne pas dénaturer la légende tout en nous livrant sa propre interprétation.

Le couple formé par Anaïa et Eidan a quelque chose de vraiment magique, et on ne peut qu'envier leur relation si spéciale. L'auteur a su me toucher à travers ses mots lorsque ces deux personnages se retrouvent enfin, j'ai trouvé ça très beau. 
Lorsque les liens entre Anaïa, Eidan et Enry se dévoilent, j'ai vraiment été scotchée. Je ne veux pas dire que j'ai été surprise (on ne peut pas parler de "suspense" dans ce roman où le lecteur comprend bien plus vite que son héroïne), mais je trouvais que le tout s'emboîtait parfaitement. J'ai trouvé ça sublime, voilà.

J'ai vraiment envie de lire d'autres romans de cette auteur et je pense poursuivre avec sa trilogie La Quête des Livres-Monde (quel beau titre!)...

 © Eloo 01/2014

6 décembre 2013

Les Cendres de l'oubli de Carina ROZENFELD

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Phaenix (t.1) : Les Cendres de l'oubli de Carina ROZENFELD
Editions Robert Laffont - Coll. R. 2012. 437 p.

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4ème de couverture : [Alert SPOIL]

      "Elle a 18 ans, il en a 20. Depuis l'origine des temps, ils forment le Phaenix. L'oiseau mythique qui renaît de ses cendres. Mais les deux amants ont été séparés et ont oublié leurs vies antérieures...
Anaïa a déménagé en Provence avec ses parents et y commence sa première année d'université. Passionnée de musique et de théâtre, elle mène une existence normale. Jusqu'à ce qu'elle fasse cette troublante série de rêves dans lesquels un jeune homme lui parle, et constate une mystérieuse apparition de grains de beauté au creux de sa main gauche. Plus troublant encore : deux séduisants garçons se comportent comme s'ils la connaissaient depuis toujours...
Bouleversée par ces évènements, Anaïa devra souffler sur les braises mourantes de sa mémoire pour comprendre qui elle est vraiment et retrouver son âme soeur."

 

Pourquoi Nina m'a choisi cette lecture :

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 Le Blog de Nina - lien vers son avis

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Mon Avis : ♥♥♥♥

Je vais tout de suite entrer dans le vif du sujet avec un point qui m'a déplu : la quatrième de couverture de Phaenix dévoile malheureusement toute l'intrigue et gâche la surprise du lecteur jusqu'au bout. De plus, les faits relatés ne sont pas totalement exacts. C'est à se demander ce qu'il se passe dans la tête des éditeurs parfois...

Il m'a fallu quelques chapitres pour m'habituer à la plume de Carina Rozenfeld. L'auteur utilise le temps du passé à toutes les sauces (passé simple, imparfait, plus-que-parfait) et j'ai d'abord trouvé ça surprenant. D'autant plus que la narration se fait à la première personne et que nous vivons l'histoire aux côtés d'Anaïa de jours en jours. Je me suis demandée si l'utilisation du présent n'aurait pas été un choix plus logique. Mais finalement - et assez rapidement -, je m'y suis fait et ça n'a pas été désagréable.

"Voir le merveilleux dans l'ordinaire, Anaïa, c'est ce qui nous permet de comprendre le sens de nos rêves..." (p. 144)

L'auteur est une grande amatrice de musique, le roman en est imprégné. Pour une histoire à destination des ados, le choix est judicieux. Carina Rozenfeld partage avec nous certains titres et ils collent toujours à merveille avec l'ambiance du livre. Ils se fondent naturellement dans l'histoire et lui apporte une valeur ajoutée.

Le personnage d'Anaïa m'a beaucoup plu, j'ai trouvé qu'elle était une héroïne crédible. Le lecteur lit une histoire et sait que tout est possible. Il est prompt à "attraper" chaque indice que lance l'auteur. Mais Anaïa, elle, vit dans l'histoire et elle ne comprend pas ce qui lui arrive car rien n'est rationnel. A sa place, j'aurais agit de la même façon : malgré les preuves acablantes, je n'aurais pas voulu y croire.
Je me suis également beaucoup attachée au personnage d'Eidan, même si au départ, je trouvais que l'image du garçon mystérieux aux yeux noirs qui chante et joue de la guitare dans un boys band faisait un peu cliché.
Notons pour finir qu'il est plutôt sympa de trouver un roman ados qui se passe à la fac et non pas au lycée, où les parents de l'héroïne sont aimants, etc., ça change un peu.

 

© Eloo 12/2013

9 novembre 2013

Le Disparu de la route des vins de Pierre KRETZ

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Le Disparu de la route des vins de Pierre KRETZ
Éditions Le Verger - Coll. Les enquêtes rhénanes. 2013. 187 p.

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4ème de couverture :

      "Comme tous les soirs, Oscar Klunck, riche viticulteur de Rebendorf, part faire le tour des remparts du village. Mais cette fois, sa chienne rentre seule... Le dossier est confié à Ronald Fuchs, juge d'instruction au tribunal de Colmar, qui se serait bien passé de cette affaire délicate et médiatisée. Qui, à Rebendorf ou ailleurs, a pu enlever celui qu'on surnomme le roi du Riesling? Sa jeune épouse? Un de ses collaborateurs? Un jaloux? Un déséquilibré? Pierre Kretz campe ici une savoureuse galerie de personnages. Il croque avec finesse les petits et grands travers des tribunaux, les délices de la campagne alsacienne, son amour pour le dialecte, et l'omniprésence du passé douloureux de cette région."

 

Mon Avis : ♥♥♥

J'ai la chance de pouvoir organiser des rencontres-dédicaces grâce à mon métier de bibliothécaire et la dernière en date a mis à l'honneur Pierre Kretz et son nouveau roman : Le Disparu de la route des vins. Il s'agit d'un roman policier régional, c'est à dire un roman qui met en valeur une région de France, ici ma région chérie l'Alsace.

A prime abord, ce n'est pas vraiment un genre qui m'attire, mais je dois dire que j'ai été agréablement surprise. Cette lecture m'a permis de découvrir certains lieux alsaciens que je ne connaissais pas et pourtant qui ne se trouvent qu'à quelques kilomètres de chez moi. D'autres lieux m'ont été plus familiers et c'est finalement assez rigolo de pouvoir visualiser les scènes et de se dire "j'étais déjà là-bas". Cela donne une dimension encore plus réelle au roman et à son action. L'auteur Pierre Kretz nous apprend également quelques mots en alsacien, ainsi que des notions de droits & d'oenologie. On sort grandi de cette lecture car on y a appris plein de choses ; heureusement, le côté ludique est toujours très présent, il s'agit bien d'un roman et non d'un cours de fac, rassurez-vous! D'ailleurs, il me faut souligner l'humour débordant de l'auteur

Le roman est bien écrit, et finalement le seul bémol que l'on peut lui trouver est sa fin un peu rapide. Il s'agit d'un roman policier d'environ 180 pages, donc le dénouement arrive assez vite. Pierre Kretz n'en est pas à son premier roman mais Le Disparu de la route des vins est son premier polar. Il se qualifie lui-même comme quelqu'un qui ne lit que très peu ce genre littéraire, ce qui lui permet d'éviter certains clichés, néanmoins on remarque assez vite qu'il s'agit d'un premier essai. Pour moi il est quand même réussi, et je ne doute pas que les prochains seront encore meilleurs...

© Eloo 11/2013

31 octobre 2013

Short! Eté 2013

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 Short! Eté 2013 (n°5) / Directeur de la publication : Christophe Sibieude 
shortEdition. 2013. 152 p.

N'hésitez pas à aller voir mon article qui présente cette maison d'édition originale et innovante!
LIEN

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4ème de couverture :

      "SHORT! c'est, chaque saison, le recueil du meilleur du court : des Nouvelles, des Strips, (BD de 1 à 12 cases), des Poétiks, des Très Très Courts pour des lectures de 1 à 20 minutes.
Retrouvez tous les Lauréats des Prix de la short Littérature : le choix des lecteurs et le choix de l'éditeur."

 

Mon Avis : ♥♥♥

Comme avec Short! Printemps 2013, j'ai passé un bon moment de lecture. Tous les textes sont de très bonne qualité et j'approuve totalement le principe de cette maison d'édition : donner sa chance à de jeunes auteurs talentueux et leur permettre de se faire connaître auprès de nous lecteurs. De plus, shortEdition fait la promotion du format court et je trouve ça très bien. La nouvelle n'est pas un genre littéraire qui attire les foules car elle donne parfois une impression d'élitisme ou alors justement de "trop court". Pourtant, on peut passer un tout aussi bon moment avec une nouvelle qu'avec un roman, juré!

Je note deux nouvelles qui m'ont particulièrement plu : Le Petit sac rose de Marie Lauzeral où une petite fille "fugue" pour aller retrouver sa grand-mère qu'elle n'a pas vu depuis longtemps, et Et si je me faisais un cadeau? de Monique Pallatier, l'histoire d'une mère et de sa fille qui survivent tant bien que mal avec le maigre fruit de leur exploitation, jusqu'au jour où une belle surprise frappe à leur porte...

Même si, comme je le soulignais en début de chronique, la lecture de ce recueil a été agréable, je dois avouer qu'elle ne restera pas inoubliable. Malheureusement, j'ai trouvé que ces textes étaient moins percutants - vite lus et vite oubliés, en comparaison des titres proposés dans le numéro précédent. Nul doute que Short! Eté 2013 trouvera son public - rappelons que la plupart des textes ont été plébiscités par des lecteurs sur le site internet de la maison d'édition -, j'espère néanmoins retrouvé la magie que j'avais ressenti à la lecture de Short! Printemps 2013 dans le prochain numéro...

Merci à shortEdition & à Elodie pour leur envoi et leur sympathie!

 

© Eloo 10/2013

20 septembre 2013

Moïse et autres nouvelles inédites de Sylvia de REMACLE

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Moïse et autres nouvelles inédites de Sylvia de REMACLE
shortEdition. 2013. 129 p.

N'hésitez pas à aller voir mon article qui présente cette maison d'édition originale et innovante!
LIEN

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4ème de couverture :

      "Moïse et autre nouvelles inédites est son premier recueil de nouvelles [à l'auteur]. Des histoires tumultueuses autour de ses deux grandes sources d'inspiration : les chevaux et la mer. La tempête n'est jamais loin. Avec, toujours, une maison donnée pour point d'ancrage aux vies agitées, accidentées, et aux personnages au caractère bien trempé qui naissent sous sa plume."

Info+ : Sylvia de Remacle a reçu le Prix Printemps 2011 de la short Littérature pour Moïse dans la catégorie Nouvelle.

 

Mon Avis : ♥♥♥

Un roman, on l'apprécie ou pas. Bien sûr s'ajoute à cela quelques subtilités, mais globalement on peut s'en tenir à ça. Pour un recueil de nouvelles, c'est bien plus compliqué... Nous découvrons plusieurs histoires différentes, elles ne nous touchent pas toutes de la même façon, bref l'approche n'est pas du tout la même. On peut s'attendre à ce qu'un roman soit de meilleur qualité, mais non il ne faut pas se fier à la quantité. Une nouvelle a beau être un format court, si l'auteur est doué, il arrive à tout nous dire en peu de mots, respect!

•••••

Venons-en au sujet de cet article : le recueil de nouvelles de Sylvia de Remacle. 2 fils conducteurs : la mer/l'océan & les chevaux. Thèmes chers aux coeur de l'auteur, cela saute aux yeux tant Sylvia de Remacle écrit avec passion. J'ai aimé sa plume, même si en voulant trop bien faire elle en fait parfois trop (ex : additionner des adjectifs pour mettre en valeur une action ou une émotion alors qu'un ou deux auraient largement suffit).

Globalement, j'ai aimé ce livre. J'ai particulièrement été touchée par les nouvelles Moïse & Malgrétout. La première met en scène un nauffrage : une femme et deux de ses chevaux tentent de survivre sur une île déserte après le traumatisme qu'ils viennent de subir. La seconde nouvelle est l'histoire d'un jeune homme rêveur qui part en quête de ses origines.

Sylvia de Remacle n'est pas tendre avec ses personnages. A chaque début de nouvelle, ils vivent un petit ou un grand malheur, ils sont livrés à eux-mêmes, ou encore comme dans Blizzard, ils passent une mauvaise journée. Mais il ne faut pas s'arrêter à ça. L'auteur les fait grandir au fil de sa prose et la fin apporte toujours une note d'espoir. Je trouve que c'est vraiment le point fort de ce recueil de nouvelles.

En conclusion, je dirai qu'il ne faut pas se fier aux apparences : ce n'est pas parce qu'il s'agit d'un premier livre que la qualité ne suit pas. Sylvia de Remacle mérite d'être publiée et j'espère qu'elle partagera encore avec nous d'autres de ses nouvelles. En tout cas, je l'encourage à continuer son travail d'écriture.

Merci à shortEdition & à Elodie pour leur envoi et leur sympathie!

 

 © Eloo 09/2013

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