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ElooBooks, chroniques livresques!
28 juin 2017

Drame en trois actes

 

miniature Drame en trois actes

Auteur Agatha CHRISTIE Editions Le Livre de Poche Date de parution 2009 (1ère édition : 1935) / 218 p.

→ J'ai sorti ce roman de ma PAL.

 

4ème de couverture :

     "Il ne fait pas bon être invité aux dîners de Sir Charles ces derniers temps. A quelques jours d'intervalle, un pasteur, puis un psychiatre en repartent les pieds devant. Le mobile insolite de ce double crime? Il faudrait avoir été invité à dîner pour le découvrir. Et quand cet invité s'appelle Hercule Poirot..."

 

Mon Avis : ♥♥♥♥♥ Lecture coup de coeur!

Agatha Christie a écrit Drame en trois actes après Le Crime de l'Orient Express. L'Histoire n'en retiendra qu'un, pourtant ils ont tous les deux été des coups de coeur pour moi. J'ai passé un excellent moment de lecture avec Drame en trois actes ; j'ai essayé de démêler toutes les ficelles en vain et j'ai été bluffée à la fin.

Ce roman se présente comme une pièce de théâtre. Il se découpe en trois actes, et chacun des personnages principaux a son rôle à jouer. Hercule Poirot m'a surprise car il reste dans l'ombre une bonne partie de l'histoire, laissant ainsi la possibilité à Sir Charles Cartwright et Mr Satterthwaite de jouer les détectives amateurs. Évidemment, lorsque le rideau tombe, c'est le petit belge qui mettra en lumière toute l'affaire.

Et quel dénouement! Je tire mon chapeau à celui qui devinera le mobile de chacun des deux meutres, et du premier en particulier. Il faut un certain culot mais rien n'arrête Agatha Christie.

Je vous conseille vivement cette lecture, et si toutefois vous n'êtes pas encore complètement convaincus, je vous laisse avec ma vidéo.

 

 
© Eloo 06/2017

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31 décembre 2017

Fêter Noël avec mes yeux d'enfant

 

Chaque année, je me réjouis lorsqu'arrive la période de Noël. Je crois que c'est ma fête préférée. L'édition 2017 a par ailleurs été toute particulière pour moi car c'était le premier Noël de mon fils. J'étais encore plus impatiente d'y être.

Pour autant, je trouve que cette fête n'a plus la même saveur lorsqu'on devient adulte. On perçoit l'envers du décor avec une grande acuité: la fatigue hivernale, les publicités plus envahissantes que jamais, la course aux cadeaux, le compte en banque qui vire au rouge, le stress de l'organisation du repas...

C'est pourquoi je m'efforce de continuer à fêter Noël avec des yeux d'enfant, des yeux émerveillés par les lumières qui clignotent sur le sapin, des yeux qui brillent devant les beaux papiers cadeaux.

 

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Quelle meilleure façon pour une lectrice que de se replonger dans un livre de son enfance afin de s'imprégner de doux souvenirs? L'année dernière j'avais choisi le recueil d'histoires Contes de Noël et de neige, cette fois-ci j'ai relu Noël à tous les étages.

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Noël à tous les étages. Marie-Aude MURAIL & BOIRY. Editions Bayard. 2001. 44 p.

" Il fait froid en cet hiver 1843. Jeanne aimerait tant aider Hugues, son jeune frère malade, à percer le secret des mots! Mais elle ne connaît que quelques lettres. Si seulement ils possédaient un livre! Jeanne en emprunte un aux gens chez qui elle travaille, mais ce n'est pas suffisant : il faut savoir déchiffrer toutes ces lettres. Heureusement, dans l'immeuble vit un jeune homme très gentil. Jeanne osera-t-elle lui demander de l'aide? "

 

Je crois que j'ai pris autant de plaisir à lire ce roman que la première fois où j'ai tourné ses pages. Avec un oeil nouveau peut-être. J'ai remarqué que Marie-Aude Murail utilise en toile de fond un grand immeuble parisien pour mettre en avant les inégalités sociales de l'époque contée. Selon les étages vivent des familles très riches ou très pauvres. J'y vois personnellement un clin d'oeil à l'oeuvre de Charles Dickens (ex: Un Chant de Noël). Les personnages sont très bien décrits, et la détresse de Jeanne m'a particulièrement touchée. La fin de l'histoire est pleine d'espoir.

 

Pour ma seconde lecture, je me suis laissée surprendre par un classique que je n'avais encore jamais lu, Lettres du Père Noël. 

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Lettres du Père Noël. J.R.R. TOLKIEN. Editions Pocket. 2004. 159 p.

" Plus connu pour ses travaux universitaires et pour l'invention de la Terre du Milieu, J.R.R. Tolkien est aussi un formidable auteur de contes pour enfants. Comme Bilbo le Hobbit et Roverandom, les Lettres du Père Noël ont d'abord été destinées à ses trois fils et à sa fille, auxquels, chaque année, entre 1920 et 1943, Tolkien a écrit une lettre - parfois deux - prétendument envoyée du Pôle Nord par le Père Noël ou l'Ours Polaire. Ces trente lettres et les dessins qui les accompagnent forment un récit très prenant des aventures de l'homme en rouge et à la barbe blanche, de son ours assistant, et de leurs démêlés avec les gobelins. Un ouvrage qui plaira aux enfants, à leurs parents, et surprendra plus d'un amoureux de Tolkien. "

Des milliers d'enfants écrivent chaque année des lettres au Père Noël, alors quoi de plus merveilleux que de recevoir une réponse? Surtout si celle-ci conte les aventures rocambolesques du Pôle Nord. Je trouve l'idée formidable. Et ainsi on découvre une tout autre facette de l'auteur du Seigneur des Anneaux : un illustrateur doué et un père attentif. J'ai adoré déchiffrer les lettres originales qui sont reproduites - mais parfois avec difficulté car le Père Noël a la main qui tremble! J'en ai lu une bonne partie à voix haute, pour partager ce moment avec mon fils. Peut-être que lui aussi aura envie d'écrire au Père Noël plus tard?

© Eloo 12/2017 

27 décembre 2013

La Princesse des glaces de Camilla LÄCKBERG

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La Princesse des glaces de Camilla LÄCKBERG
Editions Actes Sud - Coll. actes noirs. 2008. 381 p.

Le Saviez-vous? 
Ce roman a reçu le Grand prix de littérature policière et le prix Polar international en 2008 (ce sont des prix français).
Le 22 janvier 2014, Casterman publiera l'adaptation BD de La Princesse des glaces, signée par Olivier Bocquet (scénario) & par Léonie Bischoff (dessin).

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4ème de couverture :

      "Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée. Impliquée malgré elle dans l'enquête (à moins qu'une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l'œuvre), Erica se convainc très vite qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Sur ce point - et sur beaucoup d'autres -, l'inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint. 
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d'une petite société provinciale qu'elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d'autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d'un peintre clochard - autre mise en scène de suicide. 
Au-delà d'une maîtrise évidente des règles de l'enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et - tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol - disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu'on ne le pense."

 

Pourquoi Nina m'a choisi cette lecture :

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 Le Blog de Nina

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Mon Avis : ♥♥♥

Je traîne parfois des pieds pour lire un roman à succès car je sais pertinemment que je n'aurai pas besoin de le conseiller à la médiathèque : il sera sans cesse emprunter sans mon aide. Mais c'est aussi bien de comprendre pourquoi un livre engendre un tel engouement, pourquoi il fait la différence.

Après la lecture de ce roman, je comprends sans mal le succès de Camilla Läckberg. Voici un polar très sympathique à lire, sans prise de tête, et où nous entrons suffisamment dans la vie des personnages principaux pour s'attacher à eux. Erica devient une amie pour le lecteur, tout simplement. Ce n'est pas non plus gore, l'auteur n'insiste pas sur les descriptions du meurtre car ce qui l'intéresse est l'enquête qui en découle. Un peu à la manière d'Agatha Christie, mon auteur doudou en matière de polar, mais sans son excentrique détective.

Je n'ai pas trouvé l'écriture (à moins que ce ne soit la traduction) extraordinaire, mais pour ce type de lecture ce n'est pas le plus important. L'essentiel est d'avoir envie de tourner les pages au plus vite pour connaître le fin mot de l'histoire, et c'est bien le cas ici.

Camilla Läckberg s'attarde beaucoup sur la vie personnelle d'Erica et j'ai trouvé ça frustrant par moment. Cela ralentit l'intrigue policière et j'aurais parfois préféré qu'elle avance plus vite. Mais c'est aussi parce que l'auteur nous invite à entrer dans sa vie, à vivre avec elle son histoire avec Patrick et à s'inquiéter avec elle pour sa soeur,  que nous avons envie de connaître la suite de ses aventures.

Je ne suis pas pressée de lire Le Prédicateur, mais je le lirai c'est certain.

 

© Eloo 12/2013

14 janvier 2014

Phaenix (t.2) : Le Brasier des souvenirs

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Auteur : Carina Rozenfeld
Editions : Robert Laffont
Collection : R
Date de parution : 2013
417 p.

 

Le Saviez-vous? Ce roman a été lu dans le cadre d'une lecture commune avec ma binôme Nina (Le Libr'Air)
→ voir l'article

  

4ème de couverture :

      "Elle a tout oublié, il se souvient de chaque instant. Depuis la nuit des temps, ils se retrouvent pour former le Phaenix. Cette fois, afin que l'oiseau mythique renaisse de ses cendres, les deux amants devront ranimer le feu sacré...
Au cours de sa première année de fac dans le Sud de la France, Anaïa a appris qu'elle était détentrice d'un secret profondément enfoui en elle. Deux garçons qu'elle a rencontré, Eidan et Enry, attendent d'elle qu'elle se souvienne, et recouvre sa véritable identité. Une série de rêves troublants la hante, un mystérieux visiteur lui laisse des messages la nuit à travers des paroles de chansons... Grâce à ces indices, elle pourra renouer le fil coupé de son existence et découvrir que l'amour est la seule étincelle capable d'allumer le brasier de ses souvenirs. Celui qui est son âme soeur est là, près d'elle, tout près d'elle... Réchauffée par les flammes de leur passion, Anaïa devra encore affronter les démons de son passé. Leur fusion suffira-t-elle à réparer ce qui a été brisé et à écarter le péril qui les guette?" 

 

Mon Avis :♥♥♥♥ [Coup de Coeur!]

• risque de spoilers •

Après avoir eu quelques difficultés à me remettre dans l'histoire - dû à des souvenirs légèrement brumeux quant à la fin du tome 1, j'ai ensuite été totalement happée jusqu'à la dernière page!

Le mélange des temps du passé m'avait un peu dérangé dans Les Cendres de l'oubli, et même si Carina Rozenfeld n'a pas changé sa manière d'écrire, ce ne fut pas le cas pour ce roman-ci. Me serais-je habituée? A moins que l'explication ne réside dans le fait que j'étais à fond dans l'histoire, au point de ne pas trop faire attention à la forme...

On peut déplorer l'un ou l'autre passages superflus mais de manière générale Carina Rozenfeld ne fait pas traîner son récit.
L'auteur revisite le mythe du Phénix de manière tout à fait originale et inattendue, ça m'a vraiment beaucoup plu. On sent que Carina Rozenfeld a fait des recherches pointues afin de ne pas dénaturer la légende tout en nous livrant sa propre interprétation.

Le couple formé par Anaïa et Eidan a quelque chose de vraiment magique, et on ne peut qu'envier leur relation si spéciale. L'auteur a su me toucher à travers ses mots lorsque ces deux personnages se retrouvent enfin, j'ai trouvé ça très beau. 
Lorsque les liens entre Anaïa, Eidan et Enry se dévoilent, j'ai vraiment été scotchée. Je ne veux pas dire que j'ai été surprise (on ne peut pas parler de "suspense" dans ce roman où le lecteur comprend bien plus vite que son héroïne), mais je trouvais que le tout s'emboîtait parfaitement. J'ai trouvé ça sublime, voilà.

J'ai vraiment envie de lire d'autres romans de cette auteur et je pense poursuivre avec sa trilogie La Quête des Livres-Monde (quel beau titre!)...

 © Eloo 01/2014

16 janvier 2011

Les Chevaliers d'Emeraude d'Anne ROBILLARD

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Les Chevaliers d'Émeraude (12 t. - série terminée)
d'Anne ROBILLARD
Édition Michel Lafon
FANTASY -> High Fantasy

Le feu dans le ciel (t.1) ; Les dragons de l'empereur noir (t.2) ; Piège au royaume des ombres (t.3) ; La princesse rebelle (t.4) ; L'île des lézard (t.5) ; Le journal d'Onyx (t.6) ; L'enlèvement (t.7) ; Les dieux déchus (t.8) ; L'héritage de Danalieth (t.9) ; Représailles (t.10) ; La justice céleste (t.11) ; Irianeth (t.12).


Mon avis :


      Les Chevaliers d'Émeraude est une longue saga en 12 tomes, et pour que cela soit plus simple pour moi et plus compréhensible pour vous, je vais vous donner mon avis en utilisant une très vieille méthode : les + et les -! Pardonnez-moi donc s'il y a un manque d'effort au niveau de ma prose cette fois-ci!

Petite alternance de + et de - qui vont plus ou moins ensemble (je commence par le + car je suis de nature positive et optimiste!) :

Le + : Les Chevaliers d'Émeraude est une saga complexe et fouillée, on remarque clairement le sens du détail de l'auteur.
Le - : J'ai parfois trouvé que les dénouements étaient un peu faciles, tirés par les cheveux. Dès qu'une situation s'enlise et stagne, l'auteur apporte des solutions qui arrivent de nul part, qui tombent du ciel pour ainsi dire. Ça l'a "sauvait" et lui permettait de continuer son histoire, moi ça ne m'a pas convaincu.

Le + : Beaucoup de tomes et du temps qui passe entre les parutions, heureusement l'éditeur a eu la bonne idée de mettre un résumé de l'histoire passée au début de chacun des livres. Je vous jure, ça aide!
Le - : L'attente entre la parution de chaque tome ainsi que le nombre de tomes lui même m'a démotivé petit à petit, pour faire simple, je me suis essoufflée. Était-il indispensable d'écrire l'histoire en 12 tomes? Je ne pense pas. A mon sens, l'auteur pouvait dire tout ce qu'elle avait à dire en moins de lignes.

Le + : Certains personnages sont vraiment attachants. On prend plaisir à les suivre dans leur aventure et on a tendance à s'identifier à certains d'entre eux car ils ont chacun des traits de caractères différents (ce qui est leur force).
Le - : Trop de personnages. Pendant la lecture, on a tendance à se creuser les méninges et à se demander "c'est qui déjà celui-là?". Au début du livre, tous les Chevaliers sont listés mais je ne vois pas vraiment l'intérêt de les nommer alors que la plupart sont de simples figurants sur qui on ne sait rien de plus (cela dit, ils sont très utiles quand il faut quelques morts du côté des gentils, on ne s'est pas attaché à eux et l'auteur non plus).

 

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Le + : On a envie de connaître le dénouement (on sait que le grand méchant, Amecareth, doit être vaincu - 'faut que ça finisse bien quand même- mais on ne sait pas comment). Anne Robillard s'en sort pas mal côté suspense, j'avoue ne pas avoir deviner comment l'histoire allait se terminer.
Le - : Par contre, dans le même registre, j'ai trouvé énervant qu'elle use de "faux-suspense" relativement souvent. C'est du type : "Bidule ne s'était pas rendu compte que derrière lui, quelqu'un l'observait. C'est à ce moment-là que Bidule entendit un bruit, se retourna et attaqua son adversaire". Oui, ça m'a clairement agacée.

Le + : Cette saga est abordable, elle vise tous les publics. A mon avis, elle est idéale lorsque l'on ne connait pas trop la fantasy et que l'on a envie de se lancer.
Le - : J'ai malheureusement trouvé (et à mon grand regret) que l'auteur manquait cruellement de style. Les phrases, les mots, les expressions étaient dans leur plus simple appareil. Ça aurait pu être écrit de façon plus jolie.

Le + : De très belles couvertures qui donnent vraiment envie. Comme toutes celles de Michel Lafon!

Le - : Je m'attendais à une fin plus en apothéose, après 12 tomes d'attente. Dans ses remerciements, l'auteur annonce la suite de cette saga avec une nouvelle série "Les héritiers d'Enkidiev". C'est sûrement pour cette raison que tout n'est pas résolu à la fin d'Irianeth, le tome 12. Lire jusqu'au bout et ne pas avoir toutes les réponses : quelle déception! C'est une technique qui peut s'avérer efficace pour tenir ses lecteurs et lui proposer une nouvelle série, mais, par esprit de contradiction,  je ne sais pas si je répondrai présente!

En Conclusion : Peut-être plus de - que de +. Il n'empêche que je ne regrette pas d'avoir lu les Chevaliers d'Émeraude dans son intégralité. J'ai accroché dès le début, j'ai pris du plaisir à la lecture, j'ai eu envie de connaître la suite (comme quoi le manque de style n'est pas dramatique puisqu'il ne m'a pas empêcher de poursuivre ma lecture)... Et puis un petit dérapage, j'ai eu moins envie durant les 3 derniers tomes et je ne sais pas trop comment c'est arrivé. C'est tout de même une lecture que je conseille. Et puis je crois qu'il était important pour moi de dire les -  de cette série qui n'a pas besoin de justifier son succès. Il est mérité malgré tout!

 

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27 octobre 2011

Les Vaches de Staline de Sofi OKSANEN

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Les Vaches de Staline de Sofi OKSANEN

Edition Stock - Coll. La Cosmopolite. 2011. 512 p.

 

4ème de couverture : 

      "Les « vaches de Staline », c’est ainsi que les Estoniens déportés en Sibérie désignèrent les maigres chèvres qu’ils trouvèrent là-bas, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C’est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l’héroïne, Anna, est une jeune Finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds. La mère de celle-ci est estonienne, et afin d’être acceptée de l'autre côté du "Mur", elle a tenté d’effacer toute trace de ses origines et de taire les traumatismes de l’ère soviétique.

Sofi Oksanen décrit avec une grande puissance d’évocation les obsessions de ces deux femmes : Anna ne pense qu'à contrôler l'image de son corps, tandis que sa mère raconte sa rencontre avec « le Finlandais », à Tallinn, dans les années 1970, avec une sorte de distance glaçante, comme si sous ce régime de surveillance, la peur s'infiltrait jusque dans les rapports de séduction. Ne serait-ce pas ce passé qui hante encore le corps de sa fille ?"

 

Mon avis : ♥ ♥ 

Je retrouve avec plaisir la plume de Sofi Oksanen avec Les Vaches de Staline, le prédécesseur de Purge (mais traduit en langue française après son successeur qui avait par ailleurs raflé de nombreux prix et que j'avais beaucoup aimé).

Cet auteur a un style bien à elle, et je crois qu'il n'y a pas de milieu : soit on aime, soit on aime pas. Pour Sofi Oksanen, les mots sont avant tout un outil qui lui permet de dire exactement ce qu'elle a à dire. Et tant pis s'il n'y a pas toujours de ponctuations, et tant pis si les phrases sont trop courtes ou trop longues. Qu'importe tant qu'elles traduisent parfaitement ses pensées. Toutes ces phrases touffues, je les vois comme un désordre ordonné : Sofi Oksanen sait très bien ce qu'elle veut dire et où elle va, et c'est à toi lecteur de suivre comme tu peux! Ce qui m'amène à une chose très simple : les romans de cet auteur ne sont pas une lecture facile mais sont néanmoins bien ancrés dans la littérature contemporaine. Le moment propice pour se plonger dedans ? Il doit être calme, silencieux et permettre une grande concentration.

Passons à l'histoire même. Une fin de Seconde Guerre Mondiale difficile, une Guerre Froide empoisonnante et une reconstruction "à l'occidentale" longue et laborieuse. Nous sommes en Estonie et en Finlande, et nous vivons ces périodes historiques en compagnie de trois générations de femmes : Sofia la grand-mère, Katariina la mère et Anna la fille. Comme dans Purge, l'auteur semble vouloir coller au mieux à la réalité historique ; Sofi Oksanen possède visiblement beaucoup de connaissances sur la vie des estoniens et des finlandais en ces périodes troublées, et elle nous en apprends beaucoup.

Les thèmes récurrents de ce roman sont les suivants : la peur, la méfiance et surtout l'obsession (de cacher son origine estonienne pour la mère et de manger pour la fille). Le message de Sofi Oksanen est très clair : les évènements historiques que l'on subit et les personnes qui nous entourent influent directement sur notre comportement, présent et futur. Les Vaches de Staline est un roman dur, parfois cru, mais on sort de cette lecture avec l'impression que l'on n'a pas perdu son temps.

Je conseille aux personnes qui se lancent dans ce roman de s'accrocher : le style de Sofi Oksanen n'est pas facile et demande beaucoup de concentration (ce qui lui a valu deux petits coeurs mais le troisième n'était pas loin), mais il vaut le détour.

 

Je tiens à remercier PriceMinister pour ce partenariat (le premier en ce qui me concerne!) et pour m'avoir permis de faire cette jolie découverte!

 

Une Citation : "Le socialisme ne réussirait jamais ailleurs que sur le papier pour la simple raison que les doigts de tout le monde ne se tendent que vers soi, vers l'intérieur, même quand la main s'avance pour donner." (p. 288)


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© Eloo 10/2011

19 septembre 2014

Lecture Commune avec Nina #2

 

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Nina, ma binôme que vous pouvez retrouver sur sa chaîne Youtube Le Libr'Air, et moi avons décidé de nous faire plaisir et de lire ensemble Eleanor & Park de Rainbow Rowell ce week-end, en mode cocooning et blablas entre copines. Nous avons choisi de lire ce titre car il nous fait très envie à toutes les 2 et que nous ne voulons pas le laisser traîner davantage dans nos PAL respectives.

Nous avions déjà tenté l'expérience une première fois avec le second tome du dyptique Phaénix : Le Brasier des souvenirs de Carina Rozenfeld. L'article est par ici!

Dans la suite de cet article, je vais partager avec vous mes petits moments du week-end, notre avancée dans le roman, nos commentaires et notre ressenti, donc si cela vous intéresse, lisez-la suite ;)

/!\ ATTENTION : risque de spoils, indépendemment de ma volonté /!\

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Vendredi 20h30 C'est parti!

21h45 Je viens de lire les cinquante premières pages et je suis déjà complètement happée dans l'histoire. La plume de Rainbow Rowell est très belle et ses deux personnages principaux, Eleanor et Park, sont terriblement attachants. J'ai hâte d'en découvrir plus sur le passé d'Eleanor, celui-ci semble malheureusement très douloureux...

Un commentaire Nina? "J'suis à 43 pages. On se prend vite au jeu, c'est fluide. J'aime bien Eleanor. J'espère qu'on aura une belle surprise avec cette lecture! ;)"

52/378 p. (14% lus)

 23h20 Je m'arrête là pour ce soir, l'histoire a beau être passionnante, j'ai les paupières qui tombent... Je suis très optimiste quant à la suite du roman, ce qui se joue me plaît beaucoup!

"[...] et puis il a appelé sa grand-mère pour lui dire que tout ce qu'il voulait pour son anniversaire, c'était des piles AA." (p. 75)

85/378 p. (22% lus)

Samedi 18h30 C'est reparti! Après une journée bien remplie, je reprends ma lecture...

Nina : "Je suis rendue page 70. Ils se parlent enfin! :D"
Eloo : "Attends de voir 20 pages plus loin ;)"

19h30 Eleanor & Park est une sucrerie que l'on a envie de faire durer ; vous savez, celle qu'on met sous la langue et qu'on laisse fondre doucement. Je savoure chaque mot avec délectation. On s'attache profondément à Eleanor et à Park, on a envie de sauver la première et de prendre le second dans les bras.

115/378 p. (30% lus)

22h20 Je suis absolument ravie de croiser sans cesse des clins d'oeil aux années 80,... Mais du coup je passe mon temps à faire des recherches! Ma curiosité me perdra. Non, en réalité j'adore, l'auteur nous permet vraiment de nous imprégner de l'ambiance si particulière de ces années-là. Comme me le faisait d'ailleurs remarquer Nina, ce roman est très riche en références musicales, il nous donnerait même envie d'écouter à nouveau des vinyles. Je vous laisse ici, je vais continuer à lire sous ma couette!

140/378 p. (37% lus)

Dimanche Mais que s'est-il passé?! Bon j'avoue, j'ai pas mal traîné ce dimanche... J'ai joué aux Sims 4 beaucoup, j'ai rangé et j'ai fait le ménage un peu. Conclusion, je me suis à nouveau penchée sur mon livre le soir, sous la couette. Mais finalement, j'ai quand même pas mal avancé. Je me suis arrêtée à la page 230, après un doux chapitre qui se termine sur une jolie scène. Eleanor et Park me font rêver, je ne voudrais jamais les quitter...

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Le week-end est terminé, mais pas notre lecture commune qui va donc se poursuivre lundi...

230/378 p. (61% lus)

Lundi 8h16 Des nouvelles de Nina : "J'ai hésité à prendre le livre avec moi, ce matin, mais j'ai trop peur de l'abîmer... :) Ce soir, hâte de le reprendre..."

23h00 Quels sentiments contradictoires : j'ai envie de tourner les pages de plus en plus vite pour connaître la fin et je voudrais que ce roman ne se termine jamais! Tous les soirs, j'attends avec délice le moment où je vais retrouver mon livre ; Eleanor & Park me vide la tête.

280/378 p. (74% lus)

Mardi 23h00 J'ai terminé ce roman, je quitte définitivement Eleanor et Park. Je vis ça comme une rupture, ce qui est somme toute assez logique. Il faut que je passe à autre chose. C'est à la fois difficile et nécessaire de grandir.
J'ai pleuré. Evidemment, j'ai pleuré. Pendant 5 chapitres, les derniers. Je me sens vider, je me sens en paix. En paix pour Eleanor. Tout va bien maintenant.
Ce roman est une pépite.

378/378 p. (100% lus)

Eleanor & Park/ RainBow ROWELL
Ed. Pocket Jeunesse
2014
378 p.
© Eloo
 09/2014

27 mai 2015

Les Apparences

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Auteur : Gillian FLYNN
Editions : Sonatine
Date de parution : 2012
573 p.

 

4ème de couverture :

      "Amy, une jolie jeune femme au foyer, et son mari, Nick, forment en apparence un couple modèle. Victimes de la crise financière, ils ont quitté Manhattan, leur vie aisée, leur travail dans la presse, pour s'installer dans la petite ville du Missouri où Nick a grandi. Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, celui-ci découvre dans leur maison un chaos indescriptible : meubles renversés, cadres brisés aux murs et aucune trace de sa femme. L'enquête qui s'ensuit prend vite une orientation inattendue : aux yeux de la police, chaque petit secret entre époux et autres trahisons sans importance de la vie conjugale prennent une importance inimaginable et Nick devient bientôt un suspect idéal. Alors qu'il essaie désespérement de son côté de retrouver sa femme, celui-ci découvre qu'elle aussi lui dissimulait beaucoup de choses, certaines sans gravité, d'autres bien plus inquiétantes. Il serait criminel d'en dévoiler davantage tant l'intrigue recèle de surprises et de retournements."

 

Mon Avis : ♥♥♥

Je suis sortie de ma zone de confort en lisant un thriller. Je n'aime pas avoir peur, et heureusement ce n'est pas ce sentiment qui m'a poursuivi pendant ma lecture. Je me suis plutôt sentie très mal à l'aise face à l'atmosphère très malsaine de ce roman.

Je dois faire attention de ne pas vous dévoiler trop de l'intrigue car on se fait balader de rebondissements en retournements de situation. On commence la première partie avec l'alternance de deux types de chapitres : la narration de Nick à partir du jour où sa femme a disparu, et le journal intime qu'Amy écrivait avant sa disparition. On se rend compte dès le départ que la description que chaque personnage fait de son couple est complètement différente et on ne sait jamais qui croire. Amy et Nick ont chacun une part d'ombre et des petits secrets bien enfouis qui menacent d'éclater au grand jour. L'enquête piétine, les certitudes ne sont que façades, Nick est le coupable tout désigné... Mais est-ce si simple? Une chose est sûre, on nous ment.

J'ai beaucoup apprécié ce roman bien ficelé où l'auteur ne laisse rien au hasard. Gillian Flynn distille la relation d'Amy et Nick avec doigté et la conclusion finale est implacable. Ce n'est pas le genre de roman que je voudrais lire trop souvent car lorsqu'on referme ce livre, on a tout de même un goût amer dans la bouche. Mais pour les fans de thriller, je suis sûre que Les Apparences comblera toutes vos attentes.

© Eloo 05/2015

17 mai 2015

#EnjoyMarie

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Auteur : Marie Lopez
(EnjoyPhoenix)
Editions : Anne Carrière
Date de parution : 2015
215 p.

 

4ème de couverture :

"J'ai eu une envie, l'envie de raconter une histoire, de partager quelque chose de différent avec vous. Moins de vidéos, plus de mots, moins d'EnjoyPhoenix, plus de Marie. Kaléidoscope d'instants, polaroids de ma vie au collège, puis au lycée... Rassurez-vous, ce n'est pas une autobiographie... à dix-neuf ans, vous rigolez! Simplement un regard, des remarques spontanées sur des sujets parfois mis à l'écart par les médias, ce genre de sujets pas vraiment accrocheurs : être bien dans sa peau avec... un appareil dentaire, des cheveux gras, de l'acné sévère, le harcèlement scolaire, la famille décomposée... et le reste, le Net, les réseaux sociaux, tout y est, le meilleur comme le pire. A travers des anecdotes, des confidences, mon vécu de youtubeuse, j'ai voulu écrire un recueil sans prétention, petit GPS décalé pour les jeunes connectés, afin de vous éviter les mêmes erreurs - les miennes, bien sûr. Et peut-être afin de vous faire gagner du temps... sur celui que l'on n'a pas. Avec un peu de recul, et j'espère un peu d'humour, je témoigne ici de la réalité, quelquefois complexe, du jeune âge, car, comme chacun sait, les ados sont une énigme pour les adultes."

 

Mon Avis : ♥♥♥♥

Je vous avais annoncé la couleur sur Instagram : je n'ai pas pu m'empêcher d'acheter le livre de Marie car il a trop titillé ma curiosité. On dirait que c'est à la mode en ce moment chez les Youtubeuses : Zoella a écrit Girl Online, Marie a écrit #EnjoyMarie. La différence, c'est que Marie a a priori écrit son livre toute seule comme une grande (je dis a priori car on ne peut jurer de rien mais personnellement je ne doute pas de la sincérité de la jeune femme).

Marie, EnjoyMarie, EnjoyPhoenix, 1 505 848 abonnés à l'heure où j'écris ces quelques lignes. C'est impressionnant. Je ne fais pas parti des abonnés de la première heure car lorsque j'ai rejoint sa communauté, nous n'étions déjà pas trop loin du million. Je voulais comprendre comment la magie s'était opérée, d'où venait l'engoument. J'ai compris très vite : Marie, c'est la grande soeur sympa et sans prise de tête, celle qui n'en sait finalement pas beaucoup plus que toi, mais ce qu'elle sait, ce qu'elle vit, elle te le partage, simplement, cadeau. Dans ces vidéos, elle respire l'authenticité et la joie de vivre. On se sent proche d'elle. Et bien Marie qui écrit un livre, c'est exactement la même.

On ne s'improvise pas écrivain, et ça tombe bien car Marie ne se décrit pas comme telle. Elle nous prévient aussi tout de suite, ceci n'est pas une autobiographie et j'ai envie de lui répondre "ouf! tu as encore le temps". Son livre est un assemblage de réflexions et d'incursions dans son quotidien (mince, j'aurais dû compter le nombre de fois où elle a écrit "thé vert"). Un titre de film annonce souvent la thématique abordée dans le chapitre qui va suivre. La Guerre des boutons, Les Dents de la mer... Je vous l'accorde, ce n'est parfois pas très subtil mais c'est toujours plein d'humour.

Marie s'adresse directement à son lecteur avec des mots simples, et parfois avec de très belles phrases qui surprennent, qu'on relit et qu'on a envie de s'approprier. Elle nous parle de sujets divers et variés, et deux ont particulièrement retenu mon attention. Tout d'abord le harcèlement scolaire dont elle nous parle sous la forme d'un conte. Finalement, Marie effleure le sujet ; c'est avant tout pédagogique et préventif. J'en attendais plus et je reste un peu sur ma faim. Mais peut-être était-il difficile pour elle de se dévoiler davantage et je le respecte. Marie reste très pudique dans ce livre et nous devons nous y faire, rappelons-nous qu'il ne s'agit pas d'une autobiographie. Le second sujet qui a retenu mon attention est Internet évidement. J'ai apprécié de connaître les raisons qui ont poussées Marie à faire des vidéos car nous partageons les mêmes. Tous les autres sujets mériteraient d'être retenus, notamment ceux sur le divorce ou l'amitié, mais je vous laisse la surprise de les découvrir par vous-mêmes.

Pour conclure, je dirais que Marie a réussi son pari car je pense que tous ses lecteurs arriveront à s'identifier au détour d'une page, d'une ligne. Merci Marie pour ce doux moment de lecture!

"J'ai bien réfléchi en buvant mon thé vert. Ce livre sera un petit pied de nez à toute cette communication ultra-rapide dont je vous parlais tout à l'heure." p. 14

 

 

→ Ce concours permet de gagner le roman #EnjoyMarie écrit par Marie Lopez (éd. Anne Carrière).

Je souhaite remercier toutes les personnes qui me suivent fidèlement dans mes aventures livresques, qui lisent régulièrement mes articles sur ce blog et qui regardent mes vidéos. Ce concours est organisé en lien avec ma chaîne Youtube, c'est pourquoi vous devez être abonné à celle-ci pour pouvoir participer.

ATTENTION :
Ce concours est ouvert aux résidents de la France Métropolitaine ; une seule participation par personne sera acceptée.
Le roman #EnjoyMarie n'est pas un livre neuf, il démeure néanmoins en très bon état (légèrement cornéVoir le livre dans ma vidéo ci-dessus).
Ce concours n'est pas sponsorisé ; je ne suis pas responsable en cas de perte ou de dégradation du colis par La Poste.

→ Concours ouvert jusqu'au samedi 30 mai 2015 23h59.

Ce concours est clos!

L'heureuse gagnante est Lucie (lucieved).

© Eloo 05/2015

20 janvier 2016

La Passe-Miroir (t.2) : Les Disparus du Clairdelune

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Auteur : Christelle DABOS
Editions : Gallimard Jeunesse
Date de parution : 2015
549 p.

 

→ "Les Nibelungen, dont le nom signifie 'ceux de la brume' ou 'ceux du monde d'en-bas', sont les nains des légendes germaniques. Ils possédaient de grandes richesses qu'ils tiraient de leurs mines en dessous des montagnes, là où ils habitaient." Source
Le Nibelungen est le journal "le plus lu de la Citacielle" et dont le directeur est Mr. Tchekhov, un mirage.

 

4ème de couverture :

"Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité."

 

Mon Avis : ♥♥♥♥♥ Lecture coup de coeur!

Les Disparus du Clairdelune est introduit par un petit résumé du tome 1 très apprécié. De plus, l'auteur n'hésite pas à nous rafraîchir la mémoire avec des petits clins d'oeil bien placés. Pour le reste, ce second tome démarre sur les chapeaux de roues avec une intrigue qui se met en place immédiatement.

J'ai adoré retrouver cet univers débridé qui me rappelle le Pays des merveilles de Lewis Caroll et qui permet une liberté d'écriture absolue. J'adore la plume de l'auteur, une plume malicieuse qui colle parfaitement à l'histoire. Christelle Dabos donne l'impression d'écrire un peu au hasard au fil des pages mais elle nous détrompe ensuite très vite : elle nous emmène là où elle l'a décidé, elle nous fait croire ce qu'elle veut nous faire croire, bref elle ne perd pas le fil un seul instant.

J'ai été très agréablement surprise par Les Disparus du Clairdelune : tout d'abord parce qu'il est très complet, et ensuite parce qu'il est encore meilleur que le premier tome. C'est un gros coup de coeur pour moi!
Très souvent - et c'est malheureux, les seconds tomes sont des romans de transition qui semblent avoir pour seul objectif de nous emmener doucement mais sûrement vers le troisième tome. Ici, ce n'est pas le cas puisqu'il y a une véritable intrigue et que l'auteur nous donne sa résolution à la fin. Beaucoup de questions trouvent leurs réponses dans ce tome indispensable qui a toute sa place dans la série.

Passons à présent à la relation entre Ophélie et Thorn. Dans le roman précédant, je trouvais qu'elle était totalement déséquilibrée (mon avis sur Les Fiancés de l'hiver). Ici, Ophélie et Thorn sont enfin d'égal à égal, avec une Ophélie forte qui prend parfois le dessus et avec un Thorn qui est bien obligé de faire avec. Le tout permet d'entrevoir enfin une vraie relation, touchante, qui par ailleurs humanise beaucoup le personnage de Thorn. Tous deux prennent conscience de certaines choses qui leur permettent de grandir dans "leur couple".

L'auteur nous offre un magnifique 'cliffhanger' à la fin, elle nous dévoile un peu les prémices de l'intrigue qui servira le troisième tome, celle-ci promettant d'être encore plus complexe et addictive. Je ne suis qu'impatience!

Les Disparus du Clairdelune sur la Fnac.com

© Eloo 01/2016

28 décembre 2012

Le Murmure des Illphes de Charlotte WAGNER

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Le Murmure des Illphes de Charlotte WAGNER
Editions ThoT. 2012. 196 p. 

Le saviez-vous? Charlotte Wagner est une toute jeune auteur et Le Murmure des Illphes est son premier roman.
Pour la soutenir et/ou découvrir son univers, je vous invite à aller visiter sa page facebook : lien.

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4ème de couverture :

      "Liberté. Qu'advient-il lorsque tout un peuple oublie le sens de ce mot? Luya, une jeune Ilkane ne le sait que trop bien. Elle est née dans un monde où la seule valeur qui subsiste est celle de l'argent. Oppressée par un gouvernement qui bannit les émotions et la compassion, la population a fini par accepter la soumission et s'est "endormie". Mais un jour Luya trouve un disque de musique interdite. Alors elle se réveille et se rebelle."

 

Mon Avis : ♥♥

Ce premier roman nous offre une belle réflexion autour de la signification du mot "liberté". Malgré quelques maladresses et une tendance à verser parfois vers la facilité, "Le Murmure des Illphes" nous révèle une jeune auteur pleine de promesses.

J'ai décidé de suivre l'éditeur qui a publié ce roman dans sa collection Fantasy. Néanmoins, je trouve que Le Murmure des Illphes peut également faire penser à de la science-fiction par certains aspects. Et j'aurais même envie d'aller encore plus loin : pour moi ce roman est inclassable ; on sent que l'auteur Charlotte Wagner est influencée par des lectures de genres divers.
Rappelons qu'il s'agit d'un premier roman et qu'il n'est pas dramatique de ne pas pouvoir le caser dans un genre précis. Cela n'empêche pas à Charlotte Wagner de nous proposer un roman intéressant et parfois même original.

Ce court roman aurait mérité d'être davantage étoffé, mais au moins on ne peut pas reprocher à l'auteur de broder. Elle va en effet droit au but et les rebondissements ne manquent pas. Néanmoins, j'aurais peut-être apprécié que l'histoire soit plus lente au démarrage afin de découvrir plus en profondeur le fonctionnement de la Société. De plus, je n'ai pas vraiment compris la décision de tout plaquer que Luya prend sur un coup de tête. Je trouve qu'elle ne réfléchit pas assez aux conséquences et c'est dommage. La jeune fille dit n'avoir rien à perdre et je ne suis pas forcément d'accord avec elle. Même si elle trouve ses parents formatés et soumis, j'ai dû mal à croire qu'elle ne ressente aucune affection pour eux. Il n'y a, à mon sens, pas assez d'explications de la part de l'auteur (ce qui rend la décision de Luya assez peu crédible) ; et du coup j'ai trouvé l'héroîne au début de l'histoire assez égoïste et trop centrée sur elle-même.
A la fin, nous avons droit à un beau renversement de situation à lequel je ne m'attendais pas. Charlotte Wagner a su me surprendre agréablement.

Je ne regrette pas d'avoir pris le temps de lire Le Murmure des Illphes et je souhaite à l'auteur de continuer sur cette voie dans laquelle elle ne peut que s'améliorer. Je serai présente au rendez-vous qu'elle nous donnera -je l'espère- avec son prochain roman.

 

© Eloo 12/2012

27 janvier 2015

Le Ver à soie

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Auteur : Robert GALBRAITH (J.K. Rowling)
Editions : Grasset
Date de parution : 2014
569 p.

 

→ Mon avis sur le précédent roman : L'Appel du coucou.

 

4ème de couverture : /!\ spoiler! /!\

      "Un écrivain a disparu... Le célèbre Owen Quine venait de mettre le point final à son dernier manuscrit - un roman à clé sulfureux dont Cormoran Strike, chargé de l'enquête, pressent qu'il a de quoi inquiéter bon nombre de personnalités en vue. Qui donc aurait intérêt à ce que Quine soit réduit au silence? Les suspects ne manquent pas.
Lorsqu'il retrouve le cadavre de l'auteur, assassiné selon un rituel particulièrement atroce, Strike comprend qu'il a affaire au meurtrier le plus impitoyable qu'il lui ait été donné de traquer..."

 

Mon Avis : ♥♥♥

Je concluais mon avis concernant L'Appel du coucou, la première enquête du détective Cormoran Strike, en notant que j'espérais que la couverture du tome suivant soit tout aussi jolie. C'est bien le cas. Les éditions Grasset ont à chaque fois repris les couvertures VO et c'est un choix très judicieux. Celles-ci possèdent ce qu'il faut de mystérieux, avec toujours une couleur dominante, et donnent envie d'ouvrir le roman pour se plonger à l'intérieur.

Comme je le fais remarquer plus haut avec la mention "spoiler", je déplore que le résumé en dise un peu trop. Il dévoile un élément important de l'histoire qui ne survient qu'aux environs de la page 160. Même si Le Ver à soie est un pavé, je trouve ça un peu dommage. Du coup, l'intrigue ne s'épaissit pour le lecteur que lorsqu'il a dépassé ce passage, puisqu'avant il sait ce qui va inévitablement arriver.

Je trouve que cette enquête est très intéressante mais pas tout à fait aussi addictive que celle du premier tome. Le personnage clé, Owen Quine, est très particulier, extravagant voire détestable, et je me suis assez rapidement dit que quoi qu'il est pu lui arriver, il l'avait bien cherché. On ne ressent pas vraiment de compassion à  son égard. Ses proches sont tout aussi hauts en couleur et cela produit des confrontations assez curieuses entre Cormoran Strike et eux, ainsi que des descriptions de situations plutôt cocasses.

L'auteur n'a rien perdu de son humour dans ce tome et on se régale. On en apprend également davantage sur les caractères et le passé du détective et de son assistante Robin, et c'est agréable de mieux les connaître. Ils sont complexes et bien travaillés.

Personnellement, j'adore le passage où Cormoran Strike se pose dans son appartement pour faire le point sur tous les éléments et les indices de son enquête, et où il cherche la faille. C'est un moment incontournable de l'histoire où le détective remet doucement toutes les pièces du puzzle à leur place et où moi je n'arrive pas à en aligner deux. Vous le savez peut-être maintenant, mais c'est le côté "cérébral" qui m'intéresse le plus dans un polar, et je peux dire qu'avec Robert Galbraith alias J.K. Rowling je suis servie.

Ce qui me plait également c'est lorsque le détective trouve la solution/le coupable mais que l'auteur ne nous le dévoile pas. Le roman change alors de rythme et devient haletant. En tant que lectrice, je tourne les pages de plus en plus vite pour connaître le fin mot de l'histoire - qui m'échappe toujours soit dit en passant!

En conclusion, Le Ver à soie est un bon roman policier, qui malgré son grand nombre de pages, se lit très vite. J'ai préféré L'Appel du coucou car l'intrigue m'a semblé plus évidente mais cela reste un détail. J'espère que J.K. Rowling nous proposera encore d'autres enquêtes du détective Strike, un personnage auquel je m'attache de plus en plus.

mon avis en vidéo

© Eloo 01/2015

16 mars 2017

Les Loups chantants

 

miniature loups chantants

Auteur Aurélie WELLENSTEIN Editions Scrineo Date de parution 2016 / 264 p.

→ J'ai emprunté ce roman à la médiathèque.

 

4ème de couverture :

      "Frappée par une maladie rare, la peau de Kira se couvre de glace. Dans quelques jours, la jeune fille sera devenue une statue, prisonnière de son propre corps. Pour la sauver, son frère, Yuri, s'élance avec son attelage de chiens de traîneau à travers les mille kilomètres de steppes glacées qui les séparent de l'hôpital. Mais aussitôt partis, une meute de loups aux pouvoirs étranges les prend en chasse. Les prédateurs s'infiltrent dans l'esprit du jeune homme, et la louve de tête lui souffle alors un terrible secret : elle est Asya, son amour perdu. Celle qu'il croyait morte depuis si longtemps. Rêve, folie, piège mortel ou réalité? Tout en se battant pour sauver sa soeur, Yuri va devoir affronter les fantômes de son passé."

 

Mon Avis : ♥♥♥♥♥ Une bonne lecture mais...

Aurélie Wellenstein nous propose ici un roman très onirique où les rêves et les cauchemars se confondent avec la réalité. Accompagné d'Anastasia, Yuri, le personnage principal, traverse des steppes glacées et sans fin pour rejoindre la capitale dans l'espoir de sauver sa soeur Kira d'un mal inconnu. Les croyances ancestrales et la science moderne entrent alors en opposition. Kira est-elle maudite ou simplement malade?

En suivant le parcours initiatique de Yuri, nous abordons entre autres le thème du deuil à surmonter. En effet, ce dernier a perdu sa fiancée, Asya, partie rejoindre les loups chantants. Mais en est-on vraiment sûr? En tous les cas, la meute sera du voyage et traquera sans relâche les trois jeunes gens.

L'auteur a su créé un univers à la fois poétique et fantastique, mais dans lequel j'ai eu le sentiment de me perdre quelques fois. Où est la réalité? Où est le rêve? L'ambiguité demeure jusqu'à la fin...

En ce qui concerne les points positifs, j'ai beaucoup aimé la relation homme-animal décrite dans ce roman, et notamment celle traduite par les liens très forts que partage Yuri avec ses chiens de traineau. J'ai également apprécié sa relation avec Anastasia, une jeune femme de caractère qui a les pieds bien ancrés dans la réalité. Sa présence est indispensable auprès de Yuri afin de maintenir son équilibre. Enfin, je félicite l'auteur pour ses descriptions plus vraies que nature, j'ai vraiment eu l'impression de trembler de froid au côté de ses trois personnages.

Passons à présent aux points négatifs qui ont malheureusement jeté une ombre sur ma lecture. Le voyage occupe une place centrale dans ce roman, il est sans fin pour les personnages... Et il l'a été pour moi aussi. Je me suis un peu ennuyée et j'ai été soulagée d'arriver au bout de la quête. Celle-ci n'a, par ailleurs, pas été à la hauteur de mes attentes et j'ai été un peu déçue lors des rebondissements finaux. Le personnage de Yuri, dans ses doutes et ses questionnements, dans son sens du sacrifice et son attirance viscérale pour la mort, m'a agacé plus d'une fois. J'ai toutefois été contente de le découvrir grandi à la fin.

En définitive, mon avis est en demi-teinte car j'ai l'impression d'être parfois passée à côté de cette histoire, de ne pas avoir su lire entre lignes. Comme si l'auteur avait voulu transmettre un message à travers son roman et que je ne l'ai malheureusement pas compris.

 

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Les Loups chantants sur la Fnac.com

© Eloo 03/2017

1 octobre 2010

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann SHAFFER et d'Annie BARROWS

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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates
de Mary Ann  SHAFFER et d'Annie BARROWS
Édition du Nil

 (4ème de couverture)
Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre un monde insoupçonné, délicieusement excentrique ; celui d'un club de lecture au nom étrange inventé pour tromper l'occupant allemand : le "Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates". De lettre en lettre, Juliet découvre l'histoire d'une petite communauté débordante de charme, d'humour, d'humanité. Et puis vient le jour où, à son tour, elle se rend à Guernesey...


J'ai lu ce roman en début d'année (donc pardonnez ma mémoire qui n'est plus toute fraîche) mais je tenais vraiment à parler de ce livre qui m'a beaucoup touché et que je conseille sans cesse et sans relâche aux gens qui gravitent autour de moi (quand on y croit, et bien on y croit!). Le titre a suffit pour me convaincre de lire ce roman car je l'ai trouvé à la fois mystérieux et intriguant. Et puis, il faut bien avouer que la page de couverture donne envie aussi. Quand je me suis aperçue qu'il s'agissait d'un roman épistolaire, j'ai eu peur que cela me gêne et gâche mon plaisir à la lecture mais ça n'a pas été le cas, bien au contraire, cela donne même une dimension toute particulière au roman. La trame de fond est une période dramatique de l'Histoire : la Seconde Guerre Mondiale. Sujet douloureux mais foisonnant qui a permit à ce roman de me passionner encore plus (il faut dire que je m'intéresse beaucoup à cette période historique). Même s'il s'agit d'un roman (et non d'un témoignage), on a  quand même l'impression d'apprendre certaines choses sur ce qui s'est passé réellement pendant la guerre (on se rend aisément compte que les auteurs savent de quoi elles parlent et que le sujet ne leur ai pas inconnu) et de vivre ce mauvais moment avec tous les personnages du roman.
J'ai particulièrement aimé découvrir le personnage d'Elizabeth exclusivement à travers les points de vue des habitants de Guernesey et de celle qui a partagé sa vie dans les camps, c'est extraordinairement bien fait et bien écrit. De plus, que l'action du livre se passe juste après la guerre m'a plu car c'est plus rarement raconté dans les romans  abordant cette période et pourtant il faudra encore du temps pour tout reconstruire car le traumatisme est bien là. Pour finir, j'ai apprécié le fait que des personnes (Juliet et les habitants de Guernesey) s'attachent et se prennent d'affection grâce à des lettres et sans s'être vus. Comme quoi, l'écriture et la lecture ont bien des pouvoirs magiques qui permettent de lier les gens à jamais!
Ce roman est un hymne à la lecture qu'il ne faut pas louper!



Que pensez-vous de ce roman?

Quelle note lui donneriez-vous? 4/5 (1)

 

 

Chez Clarabel, Fabula Bovarya, Leiloona, Miss Alfie, Lilly et Stephie...

21 janvier 2011

Oscar et la dame rose d'Eric-Emmanuel SCHMITT

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Oscar et la dame rose d'Eric-Emmanuel SCHMITT
Édition Albin Michel
2004
99 p.

      Oscar est un petit garçon atteint d'un cancer en phase terminale, c'est pourquoi il ne quitte plus l'hôpital. Chaque jour, une personne vient lui rendre visite : c'est Mamie-Rose, qui tient son surnom de sa blouse rose et de son grand âge. Un jour, elle lui propose d'écrire à Dieu afin de partager avec lui sa vie et ses réflexions. Oscar ne croit pas en Dieu mais il aime trop sa Mamie-Rose pour lui refuser quoi que ce soit, surtout qu'elle est une ancienne catcheuse alors mieux vaut ne pas la contrarier! Elle lui propose également de faire un jeu :

" - Quel jour sommes-nous, Oscar?
- Cette idée! Vous ne voyez pas mon calendrier? On est le 19 décembre.
- Dans mon pays, Oscar, il y a une légende qui prétend que, durant les douze derniers jours de l'an, on peut deviner le temps qu'il fera dans les douze mois de l'année à venir. Il suffit d'observer chaque journée pour avoir, en miniature, le tableau du mois. Le 19 décembre représente le mois de janvier, le 20 décembre le mois de février, etc., jusqu'au 31 décembre qui préfigure le mois de décembre suivant.
- C'est vrai?
- C'est une légende. La légende des douze jours divinatoires. Je voudrais qu'on y joue, toi et moi. Enfin surtout toi. A partir d'aujourd'hui, tu observeras chaque jour en te disant que ce jour compte pour dix ans.
- Dix ans?
- Oui. Un jour : dix ans.
- Alors dans douze jours, j'aurai cent trente ans!
- Oui. Tu te rends compte?
Mamie-Rose m'a embrassé - elle y prend goût, je sens - puis elle est partie." Citation p. 37-38.

Oscar et la dame rose est écrit dans un style épistolaire : nous lisons les lettres qu'Oscar adresse à Dieu pendant les douze derniers jours de sa vie. Il est très agréable de suivre les pensées d'un enfant de dix ans, qui s'exprime sans tabou et sans détour. "Si je m'intéresse à ce que pensent les cons, je n'aurai plus de temps pour ce que pensent les gens intelligents." Citation p.33. Avec Mamie-Rose, Oscar parle de tout : de sujets sérieux comme la mort et la maladie, de sujets légers comme les filles et les combats de catch de Mamie-Rose alias l'Étrangleuse du Languedoc, et de sujets philosophiques comme la vie avec un grand V.

Ce roman est court et concentré, comme la vie d'Oscar. Il se lit en deux petites heures mais il marque les pensées pendant très longtemps car il est sujet à réflexion.

Je conclurai simplement avec cette phrase qui sort de la bouche d'Oscar lui-même : "Regarde chaque jour le monde comme si c'était la première fois." Citation p. 95.

Mon avis :


A voir aussi :
Oscar et la dame rose réalisé par Eric-Emmanuel Schmitt, avec Michèle Laroque, Amir, et al.

16 février 2011

Le tueur des tornades d'Alice BLANCHARD

BLANCHARD

Le tueur des tornades d'Alice BLANCHARD
Édition Belfond - Collection Nuits noires
2005
372 p.


4ème de couverture :


Dans l'œil du cyclone, un tueur se déchaîne… Un suspense terrifiant par Alice Blanchard, la nouvelle reine de l’angoisse.

Après la tempête dévastatrice qui s’est abattue sur l’Oklahoma, le bilan est lourd. La famille Pepper est retrouvée morte dans les décombres de sa maison. Sur place, le shérif Charlie Grover constate que les dépouilles portent de bien étranges blessures. Ce que va révéler l’autopsie dépasse ses pires cauchemars : tous ont perdu la vie empalés sur des débris… que quelqu’un a pris soin d’aiguiser comme des couteaux. Plus effroyable encore, dans la bouche de chaque cadavre, une dent a été arrachée et remplacée par une autre, d’origine inconnue. Quand il apprend que des décès semblables ont été signalés au Texas, Charlie réalise qu’il a affaire à un tueur en série. Seuls à pouvoir lui prêter main-forte : les chasseurs de tornades, ces passionnés assez fous pour se jeter au cœur des tempêtes. Le temps est compté : la saison ne fait que commencer, le tueur peut frapper à tout moment...


Mon avis :

Très bon thriller !

Je suis une très mauvaise lectrice de romans policiers. J’ai rarement envie d’en lire, et quand c’est le cas, je n’accroche pas. Et pourtant oh, miracle !, j’ai lu Le tueur des tornades de bout en bout. L’histoire personnelle de Charlie m’a beaucoup touché et j’ai été prise dans l’enquête au fur et à mesure qu’elle avançait. Suivre les meurtres en direct et apprendre un petit bout de la vie des victimes tout en même temps donne envie de connaître le dénouement et de voir le tueur mis hors d’état de nuire. 

J’ai beaucoup aimé le déroulement du roman : d’abord il y a la mise en situation et la rencontre avec les personnages principaux. Puis des indices sont jetés ça et là et nous mènent sur de fausses pistes. Arrivent ensuite les gros indices qui permettent de deviner inévitablement qui est le tueur. On poirote encore un peu avant d’avoir la confirmation de son nom (histoire de douter encore un peu). Mais l’histoire ne s’achève pas là, la tension monte encore d’un cran,  et l’attente de voir le tueur arrêté est interminable ! Avec la question qui tourne en rond dans la tête : Charlie va-t-il arriver à le stopper avant qu’il ne soit trop tard ?

Roman très bien écrit mais attention, pour les âmes (très) sensibles, mieux vaut s’abstenir. Les descriptions des scènes de crimes sont très détaillées et crues -ça vire parfois dans le gore-.

Grâce à Alice Blanchard, je suis en phase de réconciliation avec le genre policier.

 

Quelques citations :

"- Vous avez pris des photos? - Non, je n'aime pas mettre un objectif entre la tempête et moi. C'est pire qu'un préservatif." Rick p.108.

"- Obéis comme un mouton si tu n'as pas peur d'être malheureuse toute ta vie, mais sinon, suis tes rêves... Viens avec moi." Boone p. 154.

"Je veux assister à la vraie naissance d'une tornade, ajouta-t-elle, sa main réchauffant celle de Charlie. Tu admets ça, toi, qu'une chose aussi subtile, aussi jolie, puisse avoir un effet aussi dévastateur?" Willa p. 194.

25 octobre 2011

La Disparition d’Anastasia Cayne de Gregory GALLOWAY

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La Disparition d’Anastasia Cayne de Gregory GALLOWAY

Edition Albin Michel - Coll. Wiz Suspense. 2008. 361 p.

 

4ème de couverture :

      "Anna Cayne préfère qu’on l’appelle Anastasia, aime Houdini le prestidigitateur, élabore des codes secrets et des énigmes, s’habille tout en noir et passé son temps à écrire de fausses nécrologies sur les habitants de la ville. Quand je suis tombée amoureux d’elle et qu’elle a mystérieusement disparu, j’ai commencé à recevoir des messages codés que seule Anastasia aurait pu m’envoyer…"

 

Mon avis : ♥

Ce résumé annonçait vraiment du bon : une fille bizarre et un garçon amoureux, une disparition, une enquête policière, du suspense, et peut-être même du surnaturel. Pour une fois, un livre n’a pas attendu longtemps sur mon étagère avant que je daigne l’ouvrir… Malheur à moi, il m’a fallu plus d’un mois pour en venir à bout ! Vous imaginez le nombre de livres que j’aurais pu lire à sa place dans un même temps donné ?

Pourtant ça commençait bien : les phrases sont bien tournées, les descriptions intéressantes et l’auteur a globalement un style agréable. Alors quoi me direz-vous ? Hé bien il rame dans la choucroute le p’tit ! C’est lent, on a l’impression de ne pas avancer. On s’attend a dû suspense et de l’action, et pendant plus de la moitié du roman, l’auteur nous parle de la rencontre puis de la relation amoureuse entre le narrateur et Anna. On a presque envie de l’interpeller pour lui dire : « Hé c’est quand qu’elle disparait ? ». Dans cette première partie, le point intéressant est les fausses nécrologies écrites par Anna ; c’est une idée très originale qui m’a plu… Mais son utilisation s’avère assez rapidement superficiel et c’est vraiment dommage… comme si Gregory Galloway a eu cette idée géniale mais n’a jamais su quoi faire avec.

Enfin, Anna disparait ! C’est presque un soulagement jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’il ne se passe pas vraiment plus de choses. Sa disparition est très théâtrale –digne d’Anna- mais ensuite l’enquête policière n’avance guère. Ca énerve le narrateur (on n’apprend jamais son nom… je crois) –nous aussi- alors il décide de tenter le tout pour le tout en se rendant à une émission de télé mettant en scène un médium qui aide le public. Il n’y croit pas trop, mais pourquoi pas. Là aussi l’idée est intéressante, et on a presque du suspense… pendant cinq minutes. Et puis finalement, on lit la dernière page du roman, on se dit que l’on va être récompensé de nos efforts… mais rien. On n’apprend rien. Si, que cette expérience a permit au narrateur de grandir, mais personnellement ça ne m’a pas suffit. A la base, c’est censé être un roman policier, non ?

Une grosse déception. Une belle écriture, des idées originales mais un roman qui ne tient pas ses promesses.

 

© Eloo 10/2011

19 décembre 2011

Epic de Conor KOSTICK

epic

Epic de Conor KOSTICK

Edition Bayard Jeunesse. 2011. 469 p.

 

4ème de couverture :

      "La Terre a été détruite par une guerre sans précédent. Les hommes ont construit, sur une autre planète, une société où toute violence est interdite, et les conflits sont gérés par un jeu vidéo, Epic. Dans ce jeu, chaque citoyen a un alter ego virtuel dont les résultats définissent sa condition sociale.
Avec ses copains d'enfance, Erik, 14 ans, va participer à un tournoi sur Epic qui déterminera son destin dans la société. Ses amis ont choisi d'être représentés par de courageux guerriers, une guérisseuse et une sorcière. Contre toute attente, Erik, lui, prend pour avatar Cindella, une jeune aventurière, peu armée mais séduisante et astucieuse.
Grâce à Cindella, Erik a un regard neuf sur Epic et découvre les failles du jeu. À travers elle, le garçon se lance dans une formidable quête qui le conduira à remettre en cause les bases mêmes de la société..."

 

Mon avis : ♥ ♥ 

"De même, Inry'aat se balançait de droite à gauche, constamment sur le point de déchaîner sa puissance volcanique, changeant sans cesse de cible, inoffensif en apparence, mais à un cheveu de les réduire en cendre." (p. 178)

 

Très dur d'écrire cette chronique, et pourtant j'ai beaucoup aimé Epic de Conor Kostic. Je crois que la question principale était "par où vais-je commencer?". Disons par là : les êtres humains ont dû quitter précipitamment la Terre, après une guerre sans précédent. Tout est à reconstruire et on décide naturellement que, dans cette nouvelle société, toute forme de violence sera proscrite. Néanmoins, on permet aux citoyens de jouer à Epic afin qu'ils puissent se "défouler" virtuellement dans une arène. Si au départ, cela ne semble être qu'un simple jeu de rôle où on évolue dans un monde virtuel, Epic devient très vite la base même de la société, et une manière pour le Centre des affectation qui est au pouvoir, de tout contrôler. Ainsi, chaque être humain possède son alter ego virtuel qui lui permet de gagner quelques pièces et ainsi d'acheter (peut-être) des matériaux techniques pour sa ville. Car la vie réelle est très difficile, on travaille très dur dans les champs et les mines avec du matériel vétuste, on a peu accès aux soins, etc. De même, la justice est réglée à travers le jeu : lorsque que l'on a une réclamation, on doit combattre dans l'arène du jeu face aux joueurs surentraînés et suréquipés du Centre des affections. Autant dire que les simples joueurs n'ont aucune chance face à ce gouvernement oligarchique. Je n'en dirais pas plus de peur de gâcher la lecture à ceux qui veulent découvrir ce roman. Il se passe tellement de choses que j'avoue avoir envie de déborder un peu mais ce serait dommage.

Epic est un roman de science-fiction très bien ficelé et qui tient la route jusqu’au bout. De l’aventure, du suspense et un enjeu de taille : une quête vers un monde plus juste. Les personnages sont de jeunes gens brillants et je crois que je me suis attachée autant, sinon plus, à leurs personnages virtuels. Ils sont créés de toutes pièces et pourtant ils semblent avoir une âme eux aussi. J’ai également aimé que l’on ne bascule jamais dans la niaiserie. Le but du roman et de ses personnages est de retrouver la liberté et l’égalité de tous les hommes, et on ne s’y éloigne pas. Par exemple, on sent bien qu'il existe une certaine « attraction » entre deux personnages importants du livre, mais tout reste dans la suggestion et les petits gestes. Et ça m’a parfaitement convenu. L’auteur laisse tout au long du roman une certaine place à notre imagination et c’est très appréciable.

Nous avons ici une très bonne intrigue, mais qui peut néanmoins - et c'est mon seul bémol - paraître se résoudre assez facilement ; c’est pourquoi j’aurais pu classer ce roman dans la catégorie ‘roman jeunesse’. Mais le nombre de pages – assez impressionnant – peut en rebuter certains, et c'est ce qui me laisse à penser que ce roman est tout de même plus adapté aux ados. Ceci dit, ils ne s’ennuieront pas, ils se passent toujours quelque chose dans ce roman qui est très addictif : on vit la quête de liberté des joueurs d’Osterfjord avec eux.

J’ai passé un très bon moment de lecture, et je pense que Epic mérite d’être connu.

© Eloo 12/2011

31 juillet 2012

Éloge de la cellulite et autres disgrâces de Dominique DYENS

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♠ Éloge de la cellulite et autres disgrâces de Dominique DYENS
Editions Héloïse d'Ormesson. 2006. 171 p.

Nouvelles caustiques
Faut-il dégraisser les femmes comme les entreprises?

 

4ème de couverture :

      "Que penser d'une société de laquelle toute femme qui ne serait pas liftée, siliconée, botoxée serait bannie, réduite à la clandestinité ; où les hommes hantés par le spectre du chômage troqueraient leurs épouses contre un emploi ; où l'implantation à l'échelle nationale de Maisons Closes pour Femmes Respectables sauverait l'économie française du marasme?
Cauchemar, hypothèse loufoque, Dominique Dyens observe avec esprit ce monde gouverné par l'apparence et les régimes. Provocatrice et drôle, elle plaide pour les rondeurs et la revanche des ménagères. Entre conte surréaliste et fable contemporaine, ses histoires caustiques renouent avec l'écriture acérée des romancières anglaises.

Un Eloge qui tient la ligne et traite le mal par le rire."

 

Mon Avis : ♥ ♥

J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce recueil de nouvelles écrit par Dominique Dyens ; ce n'était pourtant pas couru d'avance car ce genre littéraire n'est pas franchement ma tasse de thé. Je finis toujours une nouvelle avec un arrière goût d'inachevé sous la langue, et une belle frustration du même coup. Les sept histoires d'Eloge de la cellulite et autres disgrâces font exception, elles me semblent toutes être d'une longueur idéale. L'auteur n'oublie pas que le lecteur est souvent friand de détails, mais elle n'en fait pas trop non plus.

Le résumé présente parfaitement le contenu du livre : c'est grinçant et caustique, un brin caricatural mais aussi avec un fond de vérité (au secours!). Si certaines nouvelles nous présentent le pire, d'autres reflètent la réalité parfois triste de nos vies. Et toujours des femmes qui cherchent leur place dans la société...

Bien que ce recueil de nouvelles ne soit pas un coup de coeur, je ne peux qu'inciter les personnes qui portent un intérêt à Eloge de la cellulite et autres disgrâces à se lancer dans cette lecture. C'est bien écrit, c'est plein d'humour et ça se lit très vite!

 

 © Eloo 07/2012

21 avril 2012

L'Appât de José Carlos SOMOZA

l'appât

L'Appât de José Carlos SOMOZA.

Editions Actes Sud - Coll. Lettres hispaniques. 2011. 409 p.


4ème de couverture :

      "Lever de rideau. Ici une bretelle noire glisse sur une peau diaphane, là des yeux mi-clos quémandent un improbable pardon : parure et posture. Elles charment et abusent les sens, elles disent qui est le maître. Si le grand ordonnateur de ce manichéisme visuel s'appelle Shakespeare, nous ne sommes pas sur les planches du théâtre du Globe mais dans le centre de formation ultramoderne de la police madrilène. Des instructeurs y décryptent les codes élisabéthains, qui placent la satisfaction du désir à l'épicentre de notre psyché. Les agents sont formés à la technique des "masques" : identifier en quelques secondes la nature du désir le plus profond du suspect pour provoquer en lui une overdose du seul plaisir auquel il ne peut résister. On les appelle les "appâts", Diana Blanco est leur meilleur élément.

Quand elle découvre que sa jeune soeur est aux prises avec l'insaisissable Spectateur qui terrifie la ville, elle mène une course contre la montre qui la conduit jusqu'à l'antre du monstre. C'est du moins ce qu'elle croit.

Subversif ? Troublant ? Inventif ? Ingénieux ? C'est Comme il vous plaira. Mais si "Le monde entier est un théâtre", José Carlos Somoza signe ici une magistrale mise en scène."


Mon Avis :  etoile_jaune

De nombreux romans me sont passés entre les mains ce jour-là, et si mon choix s'est rapidement porté sur L'Appât de José Carlos Somoza, c'est à cause de la couverture que je trouve à la fois magnifique et inquiétante. Elle me rappelle l'univers de Tim Burton et les illustrations de Benjamin Lacombe, mais elle est signée de la plume d'une autre artiste talentueuse, Nathalie Shau.

Ce thriller est uchronique : l'histoire se passe dans un temps qui n'existe pas, dans une époque à la fois familière et futuriste, et qui tend parfois vers le fantastique. José Carlos Somoza nous invite dans son monde où l'oeuvre de Shakespeare est à la base de tous les possibles. Dans ses nombreuses pièces et à travers ses personnages, le célèbre dramaturge anglais explore l'être humain sous toutes ses coutures, mettant en avant ses émotions, ses pulsions, ses désirs et ses plaisirs (surtout les moins avouables). Un outil pour José Carlos Somoza qui, loin de se noyer dans l'étendue "shakespearien", nous livre sa curieuse analyse avec persuasion et crédibilité.

Au début, la complexité du travail d'appât et de la théorie du psynome peuvent rendre un peu perplexe. L'auteur prend le temps de nous les expliquer tout au long de son histoire, ce qui peut être frustrant mais qui alimente aussi avec soin le suspense. Et du suspense, il n'en manque pas. José Carlos Somoza nous balade, nous induit en erreur et nous invite sur les mauvais chemins. Il sait tout simplement nous surprendre jusqu'au point final. Mais malgré tout, rien n'ait laissé au hasard, l'intrigue est parfaitement sous contrôle de l'auteur qui ne néglige aucun détail. Et toutes nos questions finissent par trouver leurs réponses.

José Carlos Somoza maîtrise l'art de jouer avec nos peurs et nos nerfs, et il a de toute évidence le goût du spectaculaire. J'ajouterais que c'est à la lecture des dernières pages que le titre de ce roman prend vraiment tout son sens.

Il y a peu d'auteurs qui savent manier les mots au point d'en inventer des nouveaux tout en nous persuadant qu'ils existaient déjà. José Carlos Somoza le fait.

 

© Eloo 04/2012   

3 mai 2012

Hunger Games (t.1) de Suzanne COLLINS

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Hunger Games (t.1) de Suzanne COLLINS

Edition Pocket Jeunesse. 2009. 398 p.

 

4ème de couverture :

      "Les Hunger Games ont commencé. Le vainqueur deviendra  riche et célèbre. Les autres mourront...

Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur. Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre télé-réalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix.

Quand sa petite soeur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. A seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature..."


Mon Avis : ♥ ♥ ♥

Le 21ème siècle est marqué par le phénomène de télé-réalité qui, chaque année, est de plus en plus trash et envahissant. On pensait avoir tout vu et pourtant, dans le monde futuriste créé par Suzanne Collins, rien de comparable. Si certains téléspectateurs d'aujourd'hui prennent "plaisir" à voir des gens avec le QI d'une huître, enfermés dans une luxueuse maison, se crêper le chignon pour des futilités ; le Capitole, lui, prend plaisir à regarder certains de ses citoyens... s'entretuer dans une arène, obligeant de surcroît les proches à regarder le massacre. Quelle probabilité que son propre enfant soit l'unique vainqueur? Quasi nulle. Faire acte de rébellion? Déjà tenté et tout un peuple a été éradiqué...

Suzanne Collins a une écriture insctinctive qui m'a bien plue. Tout comme son choix de prendre Katniss comme narratrice : du coup, certaines zones d'ombres se constituent car nous ne savons que ce qu'il se passe à travers ses yeux. Comment les différents districts réagissent devant leur télévision? Le Capitole est-il satisfait? Mystère... Nous demeurons "enfermés" avec Katniss et les 23 autres tributs dans l'arène.

Ces derniers doivent toujours être sur le qui-vive car une seule minute d'inattention pourrait leur être fatale. Ce sentiment est traduit dans le livre par un rythme soutenu et entrainant, on ne s'ennuie pas. Si bien que cette lecture fut plaisante et que j'ai eu dû mal à lâcher ce roman chaque soir pour rejoindre les bras de Morphée.

Néanmoins, j'attendais de l'histoire qu'elle me procure plus d'émotions. La faute aux nombreux avis plus qu'élogieux aperçus sur la blogosphère? Peut-être... Toujours est-il que le sang froid de Katniss face à toutes épreuves - justifiable par ce qu'elle a vécu depuis son enfance - m'a empêché de me retrouver en elle. J'aurais aussi aimé être plus touché que ça à la mort d'un certain personnage secondaire mais ce ne fut pas le cas, certainement car l'alliance se crée tardivement et que la mort arrive très peu de temps après. Finalement, le seul qui a réussi son petit effet est Peeta. Il me fait littéralement fondre avec ses sentiments à demi-avouer. J'ai hâte de le retrouver dans le second tome de cette trilogie.

En conclusion, un roman auquel j'ai adhéré et qui me donne envie de poursuivre l'aventure au côté de Katniss Peeta au plus vite. Ce n'est pas un coup de coeur car on a déjà connu mieux au niveau de l'intrigue et du style d'écriture. Mais Hunger Games remplit parfaitement les missions que semblent s'être confiée l'auteur Suzanne Collins : nous divertir et nous tenir en haleine jusqu'au bout ; et c'est finalement le principal.

Je conseille ce livre à partir de 12 ans - jeunes innocents à l'âme sensible, prenez garde -.

 

© Eloo 05/2012 


17 mai 2012

Hunger Games (t.2) : L'Embrasement de Suzanne COLLINS

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Hunger Games (t.2) : L'Embrasement de Suzanne COLLINS

Edition Pocket Jeunesse. 2010. 398 p.


4ème de couverture :

      "Les Jeux continuent ! Plus terribles que jamais…

Après le succès des derniers Hunger Games, le peuple de Panem est impatient de retrouver Katniss et Peeta pour la Tournée de la victoire. Mais pour Katniss, il s’agit surtout d’une tournée de la dernière chance. Celle qui a osé défier le Capitole est devenue le symbole d’une rébellion qui pourrait bien embraser Panem. Si elle échoue à ramener le calme dans les districts, le président Snow n’hésitera pas à noyer dans le sang le feu de la révolte. A l’aube des Jeux de l’Expiation, le piège du Capitole se referme sur Katniss…"


Mon Avis : ♥ ♥

A peine lâché le tome 1 que j'attaque le tome 2 - 'faut dire que Peeta a des arguments ()... Mais entrons tout de suite dans le vif du sujet avant que je ne me transforme en petite midinette amourachée qui entoure le prénom de son bien-aimé avec des coeurs guimauves tout tremblotant (quoi trop tard?! Humpf!)...

Toujours cette écriture instinctive qui me plaît tant chez Suzanne Collins, du suspense & des retournements de situations qui rendent mon coeur galopant, et une idée originale concernant les Jeux de l'Expiation à laquelle j'ai vraiment adhéré. Oui, ça en fait une bonne lecture. Mais...

Mais il y a 2-3 p'tites choses qui m'ont chiffonné, si bien que je le dis : j'ai préféré le tome 1 et mon intérêt pour cette saga s'émousse un chouia.

Jusqu’aux Jeux de l’Expiation - c'est à dire durant la première partie -, il se passe énormément de choses mais qui ne sont malheureusement que survolés. J’aurais vraiment aimé un rythme moins soutenu qui nous permette de grappiller des informations supplémentaires. On sent que pour l’auteur cette partie n’est pas essentielle mais je ne suis pas forcément d'accord. J’aurais notamment aimé que la Tournée de la victoire s’éternise un peu plus, qu’elle soit plus détaillée et l'occasion pour nous de visiter plusieurs districts. De la même façon, des évènements "spéciaux" (je pense à un en particulier mais je ne veux pas spoiler) se déroulent lorsque la Tournée fait halte au Capitole ; dommage qu'ils aient été réduits à quelques lignes et que l'auteur utilise la simple narration : on a l'impression de ne pas les vivre en direct.

Mon deuxième gros reproche est à l'attention des personnages. Je n'arrive toujours pas à m’identifier à Katniss, et dans ce tome, "la fille du feu" a même réussi à m’agacer quelques fois : c’est une vraie tête brûlée qui fait des plans sur la comète sans réfléchir aux conséquences ; elle serait prête à mettre au point de vraies missions-suicides sans s'en rendre compte ! Heureusement qu’elle ne passe pas souvent à l’action… Quant à Peeta, je trouve qu'il a en grande partie un rôle de potiche, (c'est mon subjectif rempli d'amour découlinant de mièvrerie qui parle en cet instant j'en conviens) et ça m'a chagriné car il vaut mieux que ça! C'est un garçon intelligent et je crois que même l'auteur sous-estime ses capacités...

 En conclusion, une suite intéressante qui n'est peut-être pas à la hauteur de son prédécesseur, mais qui promets de belles choses pour la fin... Donc à bientôt avec la chronique de Hunger Games : La Révolte que je lirai sous peu ; espérons que ce dernier tome tiendra ses promesses et nous offrira un feu d'artifice final!

Je conseille ce livre à partir de 12 ans.

  

© Eloo 05/2012 

 

2 novembre 2012

La Quête d'Ewilan (t.2) : Les Frontières de glace de Pierre BOTTERO

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La Quête d'Ewilan (t.2) : Les Frontières de glace de Pierre BOTTERO
Editions Rageot. 2004. 284 p.

Le saviez-vous? Si Ewilan apprécie la compagnie du petit chuchoteur, son "papa" Pierre Bottero a, quant à lui, une préférence pour les chats.. De son vivant, il en possédait un qui répondait au doux nom de Mouki. Source

banniere

 

4ème de couverture :

      "Les bras de la goule se refermèrent sur Camille qui poussa un cri de détresse. Un froid terrible la saisissait, figeant ses membres et menaçant de faire exploser son coeur. Camille avait si froid qu'elle aurait hurlé si elle en avait été encore capable. Elle ne sentit pas des bras la saisir, l'envelopper dans des couvertures, la frotter, la masser. Il faisait froid. Vraiment trop froid."

 

Mon Avis : étoile jaune      •Relecture•

Quel plaisir de se replonger dans l'univers d'Ewilan!

Après un premier titre introductif, nous entrons ici dans le vif du sujet : la quête! Les personnages nous sont à présent familiers et nous nous y attachons sans peine. Ensemble, ils forment une belle équipe soudée par l'amitié. Leur voyage va être parsemé d'embûches ; je vous promets que ce tome-ci vous tiendra en haleine du début à la fin!

Je souhaite profiter de ce deuxième tome pour vous parler un peu du personnage d'Ewilan qui est une héroïne comme je les aime. Elle n'est ni trop naïve, ni trop capricieuse. C'est une jeune fille de son âge qui retombe volontiers dans l'enfance mais qui n'en oublie pas moins de prendre ses responsabilités et d'assumer ses choix! Elle a dû caractère, mais il est suffisamment dosé pour qu'elle n'en devienne pas insupportable. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et reste fidèle à ses idées.
En bref, je trouve que des héroïnes comme elle se font trop rares dans les romans ados d'aujourd'hui! Alors chers auteurs, prenez exemple : il est bien plus facile de s'identifier à une héroïne comme Ewilan qu'à une petite gourde qui ne sait pas mettre un pied devant l'autre et qui se fait tourner la tête par deux mâles en puissance! (Et oui, Pierre Bottero nous épargne le triangle amoureux - ce n'était pas encore à la mode lors la parution de la saga - et ça fait franchement du bien!)

 

© Eloo 11/2012

14 mars 2011

Le liseur de Bernhard SCHLINK

 

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Le liseur de Bernhard SCHLINK

Edition Gallimard - Collection Du monde entier

1996

201 p.

 

4ème de couverture :

      A quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de ses études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais. Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ?

 

Mon avis : etoile_jaune

J'ai lu ce roman quasiment d'une seule traite. Sûrement parce que la Seconde Guerre Mondiale est un sujet qui me passionne. L'auteur aborde une des facettes - ou plutôt une des conséquences - de cette guerre, qui est la fois importante, essentielle et pourtant trop peu abordée.

Après la guerre, Hanna poursuit sa vie tranquillement. Ce n'est que de nombreuses années plus tard que le passé ressurgit et qu'elle est jugée pour sa collaboration avec les nazis. Car Hanna faisait partie des SS, des gardiennes dans les camps de concentration. Son procès se passe très mal et elle est condamnée à  la détention à perpétuité. Pourquoi? Parce qu'elle n'a jamais voulu mentir sur ces actes passés et qu'elle faisait parti des moins "méchants" parmi les "méchants" (dit de façon tout à fait primaire, je le conçois). Sa naïveté, sa maladresse à manier les mots et son honnêté ont été faciles à utiliser contre elle, et elle fut accusée de tout, même de ce qu'elle n'avait - peut-être - pas commis.

L'auteur a réussi à créer une femme attachante - notamment grâce à son secret qui se dévoile au dernier tiers du livre et qui éclaire beaucoup de choses de la vie d'Hanna-. C'est pourquoi on oublie parfois les atrocités qu'elle a commises ou tout au moins laissées faire, et on se surprend à espérer que tout ira dorénavant mieux pour elle. Car le but ici n'est pas de condamner sans comprendre, mais bien de mettre en lumière la culpabilité qu'on ressentit certaines personnes quant à leur participation à un des plus grands drames de l'Histoire. Avec cette question que Hanna pose à plusieurs reprises au juge et qui laisse un goût amer sur les lèvres : à ma place, qu'auriez-vous fait? Ne jamais oublier que tout n'est pas blanc ou noir, que certains n'ont pas forcément choisi leur camp, que si des monstruosités se sont passées sous leurs yeux et qu'ils n'ont rien fait, c'est qu'ils n'en avaient peut-être pas les moyens, et que de cette guerre ils ne s'en remettrons peut-être jamais car la culpabilité est un des pires sentiments que l'on puisse ressentir.

Avec Le liseur, Bernhard Schlink remet les choses à sa place et nous fait un peu relativiser ces évènements afin que nous ne soyons plus aussi catégoriques sur le sujet. Il ne faut pas coller la même étiquette à toutes les personnes d'un mouvement commun ; il y a les meneurs, les suiveurs et ceux qui se trouvent là par un mauvais calcul et qui, coincés dans cette masse, ne peuvent plus s'en dépêtrer.

L'histoire entre Michaël et Hanna, qui constitue la première partie du roman principalement et qui explique l'importance du procès aux yeux de Michaël, m'a moins touché car j'ai du mal à concevoir une histoire d'amour entre deux personnes ayant une aussi grande différence d'âge. Le fait que Hanna ne ressente pas la moindre gène à entretenir une relation avec un mineur m'a un peu troublé, je ne le comprends pas.

Hanna ne se remettra jamais de cette sombre période de sa vie et je pense que je me remettrai  que difficilement de cette lecture, dans le sens où elle a eu un grand impact sur moi.

Le liseur n'est pas un best-seller pour rien.

 

Citation :

"Pourquoi ce qui était beau nous paraît-il rétrospectivement détérioré parce que cela dissimulait de vilaines vérités? Pourquoi le souvenir d'années de mariage heureux est-il gâché lorsque l'on découvre que, pendant tout ce temps-là, l'autre avait un amant? Parce qu'on ne saurait être heureux dans une situation pareille? Mais on était heureux! Parfois le souvenir n'est déjà plus fidèle au bonheur quand la fin fut douloureuse. Parce que le bonheur n'est pas vrai s'il ne dure pas éternellement? Parce que ne peut finir douloureusement que ce qui était douloureux, inconsciemment et sans qu'on le sût?" p. 41.

30 novembre 2012

Les Dames du Lac de Marion ZIMMER BRADLEY

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Les Dames du Lac de Marion ZIMMER BRADLEY
Editions Pygmalion. 1986. 430 p.
Première édition : 1982
 

Le saviez-vous? 
* Les Dames du Lac fait parti du Cycle d'Avalon qui est composé de plusieurs tomes. Ce roman fut écrit le premier, mais les évènements qu'il relate sont chronologiquement les plus récents.
* The Mists of Avalon est le titre en langue originale, il a été publié en français en deux tomes : Les Dames du Lac & Les Brumes d'Avalon. A priori, il s'agit davantage d'une adaptation que d'une traduction : quelques passages ont disparu et d'autres ont été complètement réécrits.

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4ème de couverture :

      "La légende du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde n'avait, depuis longtemps, inspiré un roman d'une telle envergure, d'un pareil souffle. Et, pour la première fois, ce draine épique nous est conté par une femme à travers le destin de ses principales héroïnes. Bien sûr, Merlin l'Enchanteur, Arthur et son invincible épée Excalibur, Lancelot du Lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents mais ce sont ici les femmes, exceptionnellement attachantes, qui tiennent les premiers rôles : Viviane, la Dame du Lac, grande prêtresse d'Avalon, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane la Fée, soeur et amante du grand roi... S'appuyant sur plusieurs années de recherches, cette épopée envoûtante est bien autre chose qu'un roman historique de plus. Elle relate la lutte sans merci de deux mondes inconciliables, celui des Druides et des anciennes croyances défendant désespérément un paradis perdu et celui de la nouvelle religion chrétienne supplantant peu à peu rites et mystères enracinés au coeur de la Grande Bretagne avant qu'elle ne devienne l'Angleterre. Au-delà du rêve et de la réalité, au-delà des passions tumultueuses, où l'amour charnel, loin de toute notion de péché, pouvait s'extérioriser librement, au-delà des intrigues de Cour, des larmes et du sang, voici une nouvelle et fascinante reconstitution de l'un des thèmes romanesques les plus impérissables de toute l'histoire de l'Occident. Eternelle histoire d'amour et de mort, vécue et ressentie intensément par celles sans lesquelles l'exaltante aventure des Chevaliers de la Table Ronde, opposant forces du mal et hommes de bonne volonté, n'aurait jamais existé."

 

Mon Avis : ♥♥         ma chronique en vidéo ~

Depuis le Moyen-Âge, les légendes arthuriennes ont inspiré de nombreux auteurs, à commencer par Chrétien de Troyes (pour n'en citer qu'un). Alors quel peut être l'intérêt du roman Les Dames du Lac, énième écrit du genre? Et bien comme le dit si bien le gros résumé, le roman de Marion Zimmer Bradley met en valeur les figures féminines et c'est tout à fait innovant. Tous les évènements nous sont donc racontés du point de vue d'une femme ; cela peut être Ygerne, la mère d'Arthur, Morgane la fée, la reine Guenièvre, ou dans une moindre mesure Viviane la Dame du Lac.

Je pense que lorsque l'on veut découvrir les légendes arthuriennes, l'oeuvre de Marion Zimmer Bradley est un bon début. Les Dames du Lac est tout à fait abordable, et même si l'on peut déplorer quelques longueurs, on sent que l'auteur s'est totalement investie dans sa mission de nous rapporter les faits dans leurs moindres détails, avec rigueur et justesse. Bien sûr, on ne peut jamais être trop sûr de la véracité des évènements quand il s'agit de légendes (et c'est là que réside leur intérêt principal à mon sens), mais M. Z. Bradley a écrit son roman de manière méthodique, nous donnant parfois l'impression d'avoir un roman historique entre les mains, même s'il s'agit bien là de fantasy.

J'ai trouvé les personnages profonds, travaillés et possédant de fortes personnalités. La fée Morgane est, par exemple, présentée comme une jeune femme fragile et parfois même abîmée par ses sentiments ; ça nous change de la méchante sorcière que l'on nous présente habituellement. Finalement avec cet auteur, on se rend compte de la complexité des légendes arthuriennes.

Un petit mot sur un thème qui prend une belle part du roman et que j'ai trouvé intéressant : la rencontre des anciennes croyances et du christianisme, deux religions qui peinent à cohabiter. Néanmoins, j'ai trouvé l'auteur assez manichéenne sur ce sujet et j'aurais peut-être préféré davantage de nuances dans ses propos.

Pour finir, je dois noter que j'ai été très surprise par les moeurs légères décrites dans ce roman. La fin m'a d'ailleurs complètement prise au dépourvu! Mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle donne très envie de lire la suite... A suivre donc dans Les Brumes d'Avalon!

 

© Eloo 11/2012

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